Journée africaine de la jeunesse : la 12e édition plaide pour l’implication des jeunes dans la lutte contre la corruption

Jeudi 1 Novembre 2018 - 16:00

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Instituée en 2006, la fête célébrée le 1er novembre de chaque année est une occasion offerte aux dirigeants africains d'exploiter le potentiel des jeunes et d'en tirer profit pour améliorer la vie de ceux qui vivent sur le continent.

L’édition 2018 de la Journée africaine de la jeunesse est placée sur le thème « Faire entendre la voix des jeunes dans la lutte contre la corruption en Afrique », ce fléau qui met en péril la vie des millions de citoyens sur le continent. Dans une déclaration rendue publique à cette occasion, la ministre de la Jeunesse et de l’éducation civique, Destinée Hermella Doukaga, a rappelé que ce thème a été choisi suite aux consultations menées par les commissions de l’Union africaine dans l’optique de maximiser les capacités  des jeunes dans  la lutte contre la corruption.

« L’augmentation constante de la corruption en Afrique prouve que ce phénomène n’est plus seulement un dysfonctionnement de la gouvernance mais un mode de gouvernance qu’il faut combattre à tout prix. Selon le rapport sur la gouvernance en Afrique, publié par l’ONU en 2016, la corruption est l’un des obstacles majeurs  à la transformation structurelle  du continent », a-t-elle rappelé.

De nombreuses études soulignent, a-t-elle poursuivi, la nécessité de renforcer l’efficacité des cadres juridiques et réglementaires sur la corruption pour éliminer ce fléau qui gangrène toute l’Afrique. C’est ainsi que les dirigeants africains ont pris la résolution de traduire dans les faits les mécanismes internes pouvant permettre de combattre la corruption. « Le rôle des jeunes dans la lutte contre ce phénomène ne semble pas être bien appréhendé par la plupart des gens. Pourtant, tenant compte de leur poids démographique, les jeunes doivent être considérés comme des partenaires sûrs dont les voix comptent car ayant rempli des conditions nécessaires pour contribuer à propulser le développement durable du continent à travers la lutte contre les antivaleurs », a souligné Destinée Hermella Doukaga.

Mener des campagnes de sensibilisation contre la corruption

Parlant du Congo, la ministre de la Jeunesse et de l’éducation civique a estimé que la situation de la corruption restait préoccupante, au regard de son ampleur et de son impact dans le développement du pays. Le gouvernement a mis en place des mécanismes visant à éradiquer la corruption. En dépit de l’existence de ces cadres juridiques en vigueur, les indicateurs, selon le rapport Diagnostic 2018, confirment que les faiblesses de la gouvernance dans le pays l’exposent à la corruption. Ainsi, dans le souci de prévenir et réprimer plus efficacement les actes de corruption, de concussion et de fraude, le gouvernement a décidé récemment de la dissolution de l’actuelle commission anti-corruption et de l’adoption du projet de loi de création de la Haute autorité de lutte contre la corruption.

D’après elle, ce nouvel organe aura pour principale responsabilité de rompre avec les mentalités déviantes et les comportements négatifs. « A l’occasion de la célébration de la Journée africaine de la jeunesse (…), nous encourageons les organisations et associations de jeunesse, à mener des campagnes de sensibilisation à la corruption à travers la vulgarisation des textes anti-corruption dans le milieu scolaire, universitaire, associatif et confessionnel », a-t-elle exhorté.

Rappelant l’engagement du gouvernement à lutter contre ce fléau, Destinée Hermella Doukaga a déclaré que la lutte contre les antivaleurs, notamment la corruption, figurait en bonne place dans le Plan national de développement 2018-2022. « Pour cela, j’invite la population congolaise, en général, et les jeunes, en particulier, à prendre conscience des antivaleurs et à être des défenseurs des valeurs républicaines, indispensables au développement socioéconomique de notre pays et à faire de l’observation des valeurs civiques et morales une culture et une exigence permanente », a-t-elle conclu.

 

 

 

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

La ministre Destinée Hermella Doukaga rendant publique la déclaration du gouvernement

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