Journée africaine de la technologie et de la propriété intellectuelle : la sécurité alimentaire, un défi pour les scientifiques

Lundi 15 Septembre 2014 - 14:30

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Face à ce défi qu'est la sécurité alimentaire, les structures de coopération scientifique et technique sont appelées à jouer un rôle considérable dans le renforcement des capacités, la mutualisation et l’exploitation des idées, la valorisation des résultats.

L’organisation africaine de la propriété intellectuelle (OAPI) et les autres offices de propriété intellectuelle du continent se mobilisent pour apporter leur expertise dans les domaines précités et contribuer efficacement, aux côtés des États, à l’œuvre de la réalisation de la sécurité alimentaire de l’Afrique. La 13ième édition de la journée africaine de la technologie et de la propriété intellectuelle est célébrée sur le thème « Propriété intellectuelle et sécurité alimentaire ». L'évènement coïncide aussi avec la date d’anniversaire de la création de l’OAPI.

À propos du thème, il rejoint la déclaration de Malabo sur la croissance et la transformation accélérée de l’agriculture en Afrique pour une prospérité partagée et de meilleures conditions de vie. Cette journée en célébration est une occasion pour encourager les chercheurs et les investisseurs, en les associant étroitement aux programmes et projets relatifs à la sécurité alimentaire, à travers les structures institutionnelles comme les universités et grandes écoles, les centres de recherche, les organisations patronales et les syndicats professionnels. « Qu’ils s’agissent de la gestion des terres et des eaux, de l’accès aux marchés, de l’approvisionnement alimentaire et de la réduction de la faim ou bien de la recherche agricole, les objets appropriés de la propriété intellectuelle peuvent accroître de manière significative les résultats escomptés, lorsqu’ils sont utilisés à temps et de manière judicieuse », ont énoncé les administrateurs de l’OAPI dans une déclaration lue par la ministre congolaise des Petites moyennes entreprises chargée de l’artisanat, Yvonne Adélaïde Mougany.

S’adressant aux planificateurs, les administrateurs insistent sur la nécessité de choix stratégique pouvant aboutir à la mutation technologique de l’agriculture et de toutes les activités industrielles et commerciales connexes. On retient que le système de protection de la propriété intellectuelle peut, de manière générale, contribuer à mobiliser davantage l’investissement privé, national et international en vue de créer de nouvelles ressources agricoles, accessibles aux couches les plus vulnérables de la population.

En effet, l’OAPI, depuis 15 ans, concrétise son engagement dans la poursuite de ces objectifs à travers des initiatives multiformes. Elle vient d’adhérer à la convention de l’union internationale pour la protection des obtentions végétales. Sur ce fait, elle invite les centres de recherche à découvrir et à exploiter les diverses ressources offertes dont elle pense que ces dernières contribueront à améliorer les programmes nationaux de sélection. « Le succès enregistré par le projet pilote (…) autorise l’optimisme quant à l’avenir d’un grand nombre de nos produits agricoles éligibles, qui peuvent bénéficier de la même démarche et des  mêmes retombées (…) nous devons croire en nos capacités endogènes à relever les différents défis techniques et sociaux, qui jalonnent l’évolution vers la modernisation de notre secteur agricole dans son ensemble », ont déclaré les administrateurs.

Nancy France Loutoumba