Journée de l’enfant africain : Bernadette Bephangayahou dénonce les adoptions déloyales

Mercredi 17 Juin 2020 - 18:37

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La présidente de l'orphelinat  "Lumière de l’espérance de Ngoyo", Bernadette Bephangayahou, a exprimé, le 16 juin, son mécontentement sur les adoptions illégales d'enfants à Pointe-Noire, lors d’une conférence de presse organisée à son siège à Ngoyo à la faveur de cette journée.

Depuis quelque temps, les adoptions d’enfants sans procédures légales ont lieu à Pointe-Noire sans que personne ne crie gare. À l’orphelinat Lumière de l’espérance, trois enfants ont été enlevés  à leur centre d’accueil par des personnes indélicates qui se sont servies d’une main levée signée par certains magistrats. Ces pratiques très répréhensibles ont indigné Bernadette Bephangayahou, président de l’orphelinat Lumière de l’Espérance qui a dénoncé avec véhémence ces actes d'antivaleurs en matière d’adoption d’enfants rendus par les juridictions de la place. « Selon les textes, un enfant recueilli par un centre accompagné par un extrait de main courante de la mise à disposition puis signalé à la direction des affaires sociales est présenté au juge des enfants afin d’acquérir un placement provisoire qui reste valable  pendant six mois », a-t-elle dit. 

Expliquant la procédure légale, la présidente de l'orphélinat  a ajouté : « Après les six mois, une requête de l’abandon et de l’autorité parentale est adressée auprès du président du Tribunal de grande instance. Après plusieurs enquêtes et audiences, un jugement déclare l’enfant abandonné et  délègue l’autorité parentale de l’enfant au centre d’accueil ou à l’orphelinat. Après un mois d’attente pour un éventuel recours auprès de la Cour d’appel, le non-appel entérine le jugement définitif. L’enfant devient donc adoptable.»

Selon la présidence de l’orphelinat Lumière de l’espérance, l’adoption est une matière qui relève de la compétence du Tribunal de grande instance  et non du juge pour enfants. Les dossiers d’adoption doivent toujours passer avant tout au ministère des Affaires sociales. « Si nous voulons œuvrer pour une bonne justice, il est temps d’arrêter avec ce genre de pratiques parce que nous qui avons la charge de la protection de ses enfants désœuvrées, délaissées, abandonnées par leurs parents, cela nous fait très mal. Ce n’est pas une famille qui trouve un enfant, mais c’est un enfant qui trouve une famille », a-t-elle renchéri. Et de conclure : « Les enfants, c’est l'avenir de demain. Beaucoup d’enfants vont se retrouver plus tard sans avenir ni famille si nous ne faisons pas attention. Nous avons foi en la justice de notre pays pour faire revenir ces enfants là où ils ont grandi à l’orphelinat, pour qu’on puisse les adopter légalement et que nous signons leur consentement à l’adoption, comme c’est le cas pour tous les autres enfants du monde.»   

Hervé Brice Mampouya

Légendes et crédits photo : 

Photo 1: Bernadette Baphangayahou lors de la conférence de presse Photo 2: Bephangayahou dénonçant les adoptions illégales d'enfants. Crédit photo"Adiac"

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