Journée internationale des droits de l’homme : la Démocratie chrétienne interpelle le gouvernement congolais

Lundi 11 Décembre 2017 - 18:18

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Le parti politique d’Eugène Diomi Ndongala rappelle au gouvernement sa responsabilité en tant que membre du Conseil des droits de l’homme de l’ONU.

Dans une déclaration faite le 10 décembre, à l’occasion du soixante-neuvième anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme (DUDH), le bureau politique de la Démocratie chrétienne (DC), le parti des opprimés, qui s’est réuni le dimanche, a rappelé au gouvernement congolais sa responsabilité en tant que membre du conseil des droits de l’homme des Nations unies.

Le parti du président Eugène Diomi Ndongala a dénoncé « la volonté délibérée du gouvernement congolais à briser le reste du pacte démocratique qu’est notamment le droit de vote aux Congolais dans toute indépendance et inclusivité bafouée par la loi électorale » adoptée à l’Assemblée nationale et envoyée en seconde lecture au sénat avant sa promulgation. Il s’agit, pour la DC, d'une violation de l’article 14 de la Constitution congolaise ainsi que la DUDH. «Il est inacceptable que seuls les riches deviennent éligibles dans la représentation nationale et que ceux qui peuvent réellement défendre le pays ne sachent s’impliquer dans la gestion de la res publica pour n’avoir pas eu, comme les autres, l’accès à mettre à souhait la main dans le Trésor public », a souligné cette formation politique qui a noté que cette incohérence est d’une gravité extrême pour un pays membre du Conseil de droit de l’homme de l’ONU mais qui s’illustre dans les graves violations des lois qu’il est censé en tant que tel défendre. Dans cette même optique, le bureau politique de la DC a exigé l’application immédiate du jugement 2465/2014 du Comité des droits de l'homme des Nations unies sur la libération du député national Eugène Diomi Ndongala « pris volontairement en otage du régime Kabila ».

Il est rappelé que le Comité des droits de l’homme de l’ONU, répondant à une requête du président de la DC, le député Diomi Ndongala, sur sa condamnation par la justice congolaise et son incarcération a, à son tour, condamné la RDC. Cette instance a demandé au Congo d’annuler ce jugement contre le député incarcéré, de le relâcher, de voir la possibilité de l’indemniser et de rendre publique cette condamnation. Le délai accordé à la RDC pour l’exécution de ce jugement est largement dépassé alors que le président de la DC se trouve toujours sous geôle bien que son état de santé requière des soins appropriés. La DC et d’autres défenseurs des droits humains se sont opposés à l’élection de la RDC au Conseil des droits de l’homme de l’ONU motivant leur refus par les violations des droits de l’homme reprochés au gouvernement congolais ainsi que le refus d’exécuter ce jugement de la structure dont le pays devrait devenir membre. Après cette élection, beaucoup ont pensé que l’adhésion de la RDC dans ce cercle lui permettrait de se conformer aux règles. C’est donc dans cette optique que la DC attend voir le gouvernement congolais agir et répondre positivement au jugement du Conseil des droits de l’homme de l’ONU, en libérant son président national, le député Eugène Diomi Ndongala.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Eugène Diomi Ndongala, en tenue de prisonnier, encadré par ses avocats

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