Journée mondiale de la radio : l’Unesco apporte son soutien à des stations d’Afrique subsaharienne

Mercredi 13 Février 2019 - 14:07

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La communication sur les ondes, selon la directrice générale de l'agence onusienne, Audrey Azoulay, permet aux femmes de la région de participer au débat public, notamment en abordant des questions souvent laissées de côté, telles que le mariage forcé, l’éducation des filles ou encore la protection de l’enfance.

Audrey Azoulay a indiqué que la radio demeure l’un des médias les plus réactifs et participatifs qui s’adapte aux changements du XXIe siècle et offre de nouveaux moyens d’interagir et de prendre part à des débats importants, notamment pour les plus défavorisés.

Depuis son invention il y a plus d'un siècle, a-t-elle fait observer, la radio ouvre de nouvelles discussions et diffuse des idées novatrices dans les foyers, les villages, les universités, les hôpitaux et les lieux de travail. A l’heure actuelle, a-t-elle dit, la communication sur les ondes peut être un remède à la négativité qui semble parfois prévaloir sur la toile. C’est la raison pour laquelle l’Unesco s’efforce partout dans le monde d’accroître la diversité et la pluralité des stations de radio.

La directrice générale de l'Unesco a tenu à préciser que les femmes vivant en zone rurale constituent l’un des groupes les plus sous-représentés dans les médias. Susceptibles d’être analphabètes que les hommes, la radio peut donc constituer un instrument crucial pour leur permettre de s’exprimer et d’avoir accès à l’information. Aussi l'agence onusienne apporte-t-elle son soutien à des stations de radio d’Afrique subsaharienne afin que les femmes participent au débat public, notamment en abordant des questions souvent laissées de côté, telles que le mariage forcé, l’éducation des filles ou encore la protection de l’enfance.

« Dans les régions qui ont été le théâtre de conflits, la radio peut dissiper les craintes et révéler le visage humain ennemi, comme c’est le cas dans le nord-ouest de la Colombie où les radios communautaires, soutenues par l’Unesco, pansent d’anciennes blessures en mettant en exergue les bonnes actions qu’accomplissent des combattants démobilisés, comme l’assainissement des cours d’eau pollués », a indiqué Audrey Azoulay. Elle a souligné que la diversité sur les ondes est elle aussi essentielle car, il s’agit du droit des personnes à s’exprimer dans leur propre langue à l’antenne. Cette année, a-t-elle poursuivi, cela revêt une signification toute particulière parce que la communauté internationale, sous l’impulsion de l’Unesco, célèbre l’année internationale des langues autochtones.

Audrey Azoulay a rappelé qu’à travers le monde, des stations de radio s’adressant aux habitants des bidonvilles, aux minorités ou aux communautés autochtones, rendent les sociétés plus résilientes, plus ouvertes et plus pacifiques. Les défis auxquels le monde est confronté, qu’il s’agisse du changement climatique, des conflits ou de la montée des discours de désunion, a-t-elle dit, dépendent de plus en plus de l'aptitude à communiquer les uns avec les autres et à trouver des solutions communes.

Guillaume Ondzé

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