Journée mondiale de l’aviation civile : la situation d’Ecair s’éternise

Lundi 6 Décembre 2021 - 18:20

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Le 7 décembre de chaque année, le monde entier célèbre depuis 1994 la Journée internationale de l’aviation civile. Proclamée par l'assemblée de l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI), celle-ci a pour but de mettre en évidence l'importance de l'aviation civile internationale et contribuer à sa promotion.

La Journée internationale de l'aviation civile a pour but de sensibiliser l’opinion mondiale à l’importance de ce secteur pour le développement socioéconomique des pays. Elle vise aussi à mieux faire connaître le rôle de l’OACI qui soutient la coopération des États et leur prête assistance en vue d’établir un réseau de transport rapide et véritablement mondial, au service de toute l’humanité.

L’aviation est donc l’un des moteurs incontournables de la connectivité planétaire car, selon les objectifs de la Convention de Chicago, des vols sont sur le plan international des catalyseurs fondamentaux de la paix et de la prospérité dans le monde.

La situation de la compagnie Ecair

Pendant que le monde va célébrer cette journée, au Congo la situation de relance de la compagnie Equatorial Congo Airlines (Ecair) piétine. La dernière activité en date est celle d’août 2021 au cours de laquelle près de 800 agents de cette compagnie aérienne ont manifesté pour réclamer le paiement de leurs droits. En grand nombre et avec des instruments de toutes sortes, ils s'étaient amassés devant le siège de leur compagnie, en face de l'aérogare de Brazzaville, pour produire un bruit assourdissant.

Ce jour là, l’un des agents s’exprimait en ces termes : « Nous sommes revenus pour revendiquer la même cause, c'est-à-dire nos droits. On est revenu avec des casseroles pour que nous puissions nous faire entendre parce que depuis notre première manifestation, les autorités n'ont pas répondu à nos doléances ». Apparemment, tous les plans de relance de cette compagnie congolaise d’aviation civile piétinent. Tous les avions d'Ecair sont cloués au sol depuis cinq ans et la situation sociale de ses agents laisse à désirer.

Une autre employée en colère, mère de famille, déclare : « Nous sommes des responsables de famille. Nos enfants vont aujourd'hui çà et là pour trouver de quoi manger. Ce sont parfois nos parents retraités qui nous viennent encore en aide. C'est triste ». Aujourd’hui, ces agents ont près de cinq ans d'arriérés de salaire. Or, plus d’une fois, le gouvernement a exprimé l'ambition de relancer la compagnie Ecair mais, sur le terrain, la situation reste inchangée.

En rappel, quand la compagnie Ecair ouvre ses portes, une bouffée d’oxygène envahit bon nombre de Congolais, car des liaisons locale et internationale sont régulièrement assurées et en plus des emplois sont créés, certains jeunes y accèdent, mais le beau temps ne dure que cinq ans.

Suspendus une première fois en juillet 2016, les vols intérieurs de la compagnie avaient brièvement repris fin septembre de la même année, du moins entre Brazzaville et Pointe-Noire, avant que les avions ne soient à nouveau cloués au sol, le 10 octobre 2016. Lancée en août 2012 avec le premier vol entre Paris et Brazzaville, la compagnie Ecair faisait la fierté nationale. En février 2014, elle inaugurait une liaison entre Brazzaville et Dubaï. Mais en raison de ses nombreuses dettes, la compagnie a été contrainte en octobre 2016 de cesser ses activités

 

 

 

Faustin Akono

Légendes et crédits photo : 

Un avion de la compagnie Ecair

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