Journée mondiale des réfugiés : la RDC fête sans les concernés

Jeudi 21 Juin 2018 - 19:35

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Dans un message du 21 juin, la Fondation Bill Clinton pour la paix (FBCP) a regretté que le pays célèbre l'événement sans associer les ayants droit établis sur son sol.

La FBCP a indiqué que les responsables des communautés de réfugiés, moins encore les réfugiés eux-mêmes, n’ont été invités à la fête organisée le 20 juin, à Kinshasa, par la Commission nationale pour les réfugiés (CNR) et le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), à l’occasion de la Journée mondiale des réfugiés. De l’avis de cette association, ce manquement serait dû au désamour entre la CNR et les communautés de réfugiés et  au discours contraire à celui de cette commission tenu par les responsables de ces communautés de réfugiés.

À en croire cette ONG, les réfugiés avaient déploré l’absence de l’État dans leur gestion ainsi que le non-respect de la loi n° 021/02 du 16 octobre 2002 créant la CNR. C’est donc cette action qui a mis le froid dans les relations entre les réfugiés établis en RDC et les institutions appelées à les gérer. «Comment célébrer une fête des réfugiés sans les concernés eux-mêmes ? », s'est interrogée cette association. Mais, en attendant, la FBCP exhorte la CNR et le HCR à se préoccuper de la situation des réfugiés établis en RDC, appelant également au respect des textes nationaux et internationaux qui les régissent.

Il est noté que plusieurs sous-thèmes ont été choisis cette année par le HCR pour célébrer cette journée dédiée aux réfugiés à travers le monde. On peut noter : « C'est le moment pour la communauté internationale de se montrer solidaire avec les réfugiés », «Chaque enfant réfugié doit être scolarisé », « Chaque réfugié doit vivre en lieu sûr », «Chaque réfugié doit travailler ou acquérir de nouvelles compétences afin de contribuer à sa communauté », etc.

Face à cette réalité des réfugiés, des ONG des droits de l’homme basées en RDC, dans un communiqué publié en marge de cette journée,  se sont notamment demandé comment faire pour réduire le nombre des réfugiés car une personne sur cent treize était déracinée à cause de la guerre ou de la persécution. Elles ont fustigé les leaders politiques africains qui ne prennent pas conscience de la pauvreté des peuples africains, souvent à la base des conflits armés sur le continent.

 

Lucien Dianzenza

Notification: 

Non