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Journée mondiale du refus de la misère

Samedi 1 Octobre 2016 - 14:15

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Depuis 1987, la Journée mondiale du refus de la misère, célébrée chaque 17 Octobre, permet au monde entier d’entendre la parole des personnes en situation de précarité et de pauvreté et partant, de s’engager avec elles pour combattre cette même misère.

Depuis trente ans,  chacun exprime ce qu’il  a sur le cœur, sans honte et sans gêne,  à cette occasion il peut être  décrit par exemple, la vie dans  un centre d’hébergement, celle des sans-abri, en fait, la vie  de tous ceux qui vivent dans la pauvreté et qui sont supposés affronter la discrimination tous les jours.

Ceux qui ont perdu la légitimité d’élever leurs enfants, parce que jugés incapables de le faire, à cause de leur situation financière, ceux qui sont forcés de mendier ou de faire les poubelles pour trouver de quoi se nourrir etc..

Ces expériences, hélas  encore trop nombreuses  ont permis néanmoins à certains d’apprendre à agir et à réagir d’une certaine façon pour se protéger et protéger les siens. La longue maltraitance dont ils ont fait les frais leur a permis de se déconnecter, de se méfier des autres en rappelant la rude réalité de la condition humaine dans ses multiples façades et d’imaginer que tout pourrait être différent.

Cette journée nous rappelle également qu’il sied de faire un effort pour surmonter les obstacles, l’on doit donc analyser, approfondir et tirer profit de chaque condition, décision, de chaque grande idée, inspirée par les différentes personnes qui s’expriment à cette occasion et par ses propres mots.

L’Organisation internationale de la Francophonie a pris sa part active dans cette lutte contre la misère et le 10 juin  dernier, lors de la séance officielle de la 6e session du Comité international 17 octobre ayant pour thème « Ne laisser personne de côté », la Secrétaire générale en évoquant la contribution de la Journée mondiale du refus de la misère à la construction de la paix et à la réalisation des Objectifs du Développement Durable (ODD), rappelait le soutien de la Francophonie à la Journée mondiale, pour inscrire dans les négociations internationales l’appel à «ne laisser personne de côté ».

Appel qui, rappelons-le, soulignait «l’urgence à lutter contre toutes les formes de discriminations pour cause de pauvreté (…) »,  et  exigeait  « que nous allions au devant de toutes les solitudes, celles des populations les plus pauvres et des exclus de nos sociétés ».

La francophonie reconnaît explicitement qu’il ne peut y avoir d’humanité inclusive qu’en «associant les plus pauvres à une refondation de la nation.  Dans ce processus il ne faut pas se priver de leur intelligence, mais au contraire la valoriser, tirer partie de l’expertise qu’ils ont des situations de détresse et des mécanismes de solidarité ».

La communauté internationale, finalement ne demeure en reste pour ce combat et cela est marqué d’une tonalité particulière par l’ONU, qui dans son agenda pour 2030 « ne veut plus laisser personne de coté, contrairement aux précédents Objectifs du Millénaire pour le Développement qui pratiquaient une politique d’écrémage »  en visant à réduire la pauvreté de 50 %, les discriminations engendrent la misère,  il faut traiter avec dignité les personnes en situation de pauvreté ».

Il faut rejoindre ceux que l’on n’entend pas et  s’engager dans  la lutte contre la misère sur les droits de l’Homme, comme le préconisent les Principes directeurs des Nations unies sur l’extrême pauvreté et les droits de l’Homme. « Il faut associer les plus pauvres comme partenaires sinon la lutte est vouée à l’échec. »

 

 

 

 

 

Ferréol Constant Patrick GASSACKYS

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Édition Quotidienne (DB)

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