Journée nationale de la jeunesse : les jeunes invités à sauvegarder le climat de paix dans le pays

Lundi 2 Mars 2015 - 19:15

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Dans une déclaration rendue publique le 28 février à l’occasion de cette journée, le Réseau des leaders et des associations des universitaires du Congo (Relauc) a mis en garde les hommes politiques et les jeunes sur la nécessité de préserver la paix

S’adressant à la jeunesse au cours d’une rencontre organisée pour la circonstance dans un hôtel de la place, le président du Relauc, Frédéric Menga, l’a appelée à sauvegarder le climat de paix. Les jeunes devront également pérenniser leurs efforts pour que les gouvernants continuent à les accompagner à relever les défis majeurs que sont l’éducation nationale et civique et l’emploi.

Abordant le sujet sur le changement ou non de la Constitution du 20 janvier 2002, le Relauc qui a mis en place récemment un Courant de la jeunesse congolaise sur la constitution, la paix et l’émergence, a rappelé à la responsabilité collective la préservation de la paix. Ce courant mis en place pour observer et participer à ce débat qui défraie la chronique dans le pays, dénonce, cependant, la passion, les agendas cachés et autres calculs inavoués de certains hommes politiques qui ne privilégient pas l’intérêt supérieur de la nation.

« L’avenir, c’est d’abord la jeunesse. La jeunesse de ce pays à qui incombe la mission historique de réaliser toutes les promesses de l’indépendance, en capitalisant les acquis d’hier et ceux d’aujourd’hui et en favorisant leur effectivité, pour la consolidation de la paix, la concorde nationale, la stabilité des institutions, la cohésion et l’unité nationales », rappelle la déclaration.

Pour cette jeunesse qui se réclame de la société civile, en dépit de l’appel du président de la République consistant à laisser le débat se mener pacifiquement et démocratiquement, certains acteurs politiques semblent s’engager dans la préparation d’une épreuve de force, aux allures de crises sociopolitiques. « Alors qu’il semble se dégager de façon patriotique, un consensus autour de l’idée d’un dialogue national inclusif qui permettrait à l’ensemble du peuple congolais de réfléchir, de façon démocratique, à l’évolution institutionnelle de notre pays, il s’élève des voix qui, souvent violentes, entendent restreindre les référents du dialogue tant désiré pour ne privilégier que les seuls thèmes qui servent d'ultimatum en exigeant, par exemple, qu’en un seul mois, s’organise et s’accomplisse le dialogue national inclusif », a dénoncé le Relauc.

Selon cette jeunesse, un dialogue d’une telle importance convoquant toutes les forces vives de la nation ne peut se préparer et se réaliser en un mois. « Tout porte à croire, à observer la virulence, les injonctions, les menaces à peine voilées de certains acteurs politiques, que cet ultimatum, en vérité, n’est qu’un prétexte pour justifier un embrasement annoncé du pays », poursuit la déclaration.

Pour éviter au pays de se plonger dans une situation de crise, le Relauc a formulé un certain nombre de recommandations. Il s’agit, entre autres, de respecter la liberté d’expression et de promouvoir la tolérance démocratique ; de dialoguer et de trouver de compromis de paix, et d’éviter de provoquer l’injustice sociale, des mécontentements et des facteurs de conflits dont personne ne connait l’issue. Il demande également de ne pas utiliser la violence comme moyen d’expression ou d’imposition de son point de vue mais de défendre la souveraineté nationale et dénoncer l’ingérence dans les affaires congolaises.

 

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Le présidium ; les participants scandant l'hymne national ; crédit photo Adiac