JTransports 2017 : le secteur de transport routier a besoin de réformes

Samedi 22 Avril 2017 - 17:05

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Les Journées nationales des transports (JTransports) organisées du 20 au 21 avril, à Brazzaville, se sont achevées avec une note de satisfaction. Le panel d’échange sur le transport routier est l’un de ceux qui ont le plus suscité les réactions des participants, en raison des insuffisances liées au contrôle, à la sécurisation des routes, la gestion et la qualité des services.

Maillon indispensable pour le développement économique, le secteur de transport routier a connu un progrès important au Congo, avec la construction des infrastructures routières. Cependant, le Congo avec ses 3000 km de routes bitumées et 9000 km de tronçons routiers, l'Etat ne bénéficie pas assez des retombées de ces infrastructures en matières de taxes, péage ou toute autre activité dérivée.

Au total près de deux cent cinquante mille véhicules sont immatriculés et seulement 56 transporteurs (entreprises de transport) enregistrés au niveau de la direction générale des transports terrestres; nombreux d'entre eux évoluent encore dans l'informel, selon les données de cette direction.

Durant ces assises, les participants ont aussi constaté des faiblesses notamment sur les moyens de sécurisation des routes dont les tracés, d’après leur constat, ne correspondent pas aux normes exigées ; l’absence de données fiables sur les véhicules en circulation dans le pays ; la concurrence déloyale entre les centres de contrôle technique de Brazzaville, etc.

Interpellé sur ce dernier point, le directeur général des transports terrestres, Placide Mpan, admet qu’à Brazzaville existe effectivement quatre centres de contrôle technique, mais qu’aucun texte règlementaire ne place un centre de contrôle technique au-dessus des autres. Il appartient, a- t- il dit, aux autorités policières de veiller au respect de la loi. C’est pourquoi, pour améliorer la qualité de transport des biens et des personnes ainsi que les échanges transfrontaliers des projets de chantiers logistiques sont nés. Les participants ont salué une initiative visant à créer dans les mois ou les années à venir au moins trois ports secs l’un à Pointe-Noire et les deux autres à Dolisie (Niari) et à Ouesso (Sangha).  

Ces ports secs, -véritable plate-forme logistique et un terminal intermodal directement connecté par route ou par chemin de fer à un port maritime-, vont fonctionner comme un centre de transbordement de cargaisons maritimes vers des destinations à l'intérieur des terres.

En outre, le Guichet unique d’opérations transfrontalières (Guot) qui est engagé à doubler sa performance, devait également contribuer à l’amélioration du secteur. Dans cette synergie, les agences du Guot vont continuer leur commerce électronique en assurer les échanges de données relatives aux procédures et formulaires dématérialisés du commerce extérieur.

Un rappel sur les deux journées consacrées aux transports et à la logistique au Congo, qui a mobilisé plusieurs entreprises des sous-secteurs, des logisticiens, des transporteurs (aérien, maritime, CFCO, fluvial et routier) et des responsables politiques. « L’objectif a été atteint », s’est félicité l’initiateur de l’évènement, le directeur général de la Revue des transports, Blaise Pascal Okotaka Ebalé.

C’est un pas, conclut-il, promettant d’autres activités qui vont permettre de mieux vulgariser les différents échanges ayant eu lieu lors des deux journées.

Fiacre Kombo

Légendes et crédits photo : 

Les participants lors des échanges

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