Jubilé : les soixante-quinze prières de Sainte-Anne

Samedi 23 Juin 2018 - 12:31

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La basilique Sainte-Anne célèbre, en cette année, ses soixante-quinze ans d’existence. A propos, une série de cérémonies est organisée.

Brazzaville 1943, les premières prières adressées à Dieu le Père quittent la basilique Sainte-Anne pour monter vers  le ciel, avec un parfum d’adoration et de reconnaissance. Soixante -quinze ans après, Sainte-Anne n’a pas perdu de son charme et de sa spiritualité. Du haut de ses quatre-vingts mètres, elle surplombe Poto-Poto, le troisième arrondissement de Brazzaville. A  l’occasion de la célébration de ses soixante-quinze ans d’existence, une comédie musicale sur son histoire qui est intimement liée à celle de ce quartier cosmopolitain lui est dédiée,  ce 23 juin, à l’Institut français du Congo de Brazzaville.

Un spectacle qui s’inscrit dans le cadre d’un projet dénommé « Sainte-Anne carrefour des cultures ». « Cette célébration est pour nous l’occasion de donner l’opportunité à certaines cultures de s’exprimer mais aussi de rehausser l’identité de cette somptueuse basilique. A travers cette comédie musicale, nous voulons aussi mettre en  avant le caractère multiculturel de Poto-Poto », a relevé l’abbé Armand Serge Kiyindou, curé-recteur de la basilique Sainte-Anne.

Quatre tableaux vont constituer cette comédie musicale: les origines du quartier Poto-Poto ; la construction de Sainte-Anne ; les années difficiles et la reconstruction. Des thématiques révélatrices qui rappellent les faits marquants de l’histoire de cette basilique. « Nous relatons l’histoire de Sainte-Anne en partant de sa construction à sa reconstruction car, comme la plupart des édifices de cette ville, Sainte-Anne a aussi été victime des crises socio-politiques que nous avons connues. Au-delà du fait que Sainte-Anne soit une église, elle est aussi un moment rempli d’histoire, parce qu’elle figure parmi nos patrimoines nationaux », a souligné Brel Loumouamou, membre de la chorale Chœur Crédo. A ce sujet, l’abbé Armand Serge Kiyindou a pour sa part insisté sur l’histoire de la chorale Les piroguiers. « Dès les origines de cette basilique, il y avait déjà une chorale qui se réunissait ici. Il s’agit de Petits chanteurs aux croix de bois qui, plus tard, deviendra Les piroguiers », a-t-il témoigné.

Une célébration qui se fait sous le  signe de l’union du corps de Christ car elle réunit trois groupes de choristes dont Chœur Crédo qui n’est pas membre de cette communauté paroissiale. « Le message que nous voulons faire passer par la participation de ces trois chorales à ce spectacle c’est l’union, malgré nos différences et nos cultures. En un mot, nous sommes plus forts que nos différences », a insisté Brel Loumouamou.

Mis en scène par le chorégraphe Alexandre Mikouiza et le conteur Quevin Jules Ferry Moussoki, ce spectacle est le deuxième événement né du partenariat entre l’Institut français du Congo et la basilique Sainte-Anne.  Aussi, il convient de relever que le clou des célébrations organisées dans le cadre de ces soixante-quinze ans se fera lors de la grande messe, le 29 juillet.

 

Sage Bonazebi

Légendes et crédits photo : 

La basilique Sainte-Anne du Congo

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