Justice : le G7 fustige l'arrestation de Moïse Katumbi dès son retour en RDC

Mardi 26 Juillet 2016 - 17:10

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Pour cette plate-forme les menaces et les intimidations du ministre de la Justice ne vont jamais contraindre l’ex-gouverneur du Katanga à l’exil et lui éviter d’assumer ses ambitions politiques, étant donné que «rien, sur le plan de droit, ne peut, à ce jour, sauf acharnement de mauvaise foi sur sa personne, justifier son arrestation à son retour dans le pays ».

Dans une réaction du 25 juillet signée par son président en exercice, l’honorable Charles Mwando Nsimba, contre l’annonce du ministre de la Justice, de mettre aux arrêts le candidat déclaré à la présidence de la République pour l’élection attendue au mois de septembre, Moïse Katumbi, dès son retour en RDC, le G7 a rassuré que son candidat déclaré à la présidence de la République « rentrera dans son pays et y exercera tous ses droits civiques », malgré les menaces et les intimidations. Le G7 dit, par ailleurs, se poser légitimement la question sur « la compétence d’un ministre de la Justice en la matière, d’autant plus qu’il n’est compté nulle part dans les rangs des services d’exécution des décisions judiciaires » et fustige cette attitude du ministre Thambwe Muamba, « qui frise, si pas l’incompétence ou la légèreté  avec laquelle la justice de notre pays est gérée, son ignorance inavouée des règles du droit positif congolais ».

Un jugement frappé d’opposition

Cette plate-forme rappelle, en effet, au ministre de la Justice la note circulaire du 5 décembre 2005 relative à l’exécution abusive de la mesure d’arrestation immédiate dans laquelle in tempore non suspecto, le détenteur de l’action publique a instruit les exécutants des décisions judiciaires de ne plus exécuter les mesures d’arrestation immédiate ordonnées par des jugements par défaut frappés d’opposition. « Rien, sur le plan de droit ne peut, à ce jour, sauf acharnement de mauvaise foi sur la personne de Moïse Katumbi, justifier son arrestation à son retour dans le pays », a souligné le G7, qui rappelle que le jugement décrié a été rendu par défaut et se trouve frappé d’opposition.

Le G7 a également profité de cette occasion pour saluer le courage des jeunes du mouvement Lucha, « qui ont refusé de bénéficier d’une mesure de grâce présidentielle qui couvrirait d’un voile pudique une justice télécommandée au préjudice de leurs droits fondamentaux. « Ne dit-on pas que vaut mieux souffrir dans la dignité plutôt que de vivre dans la honte et le mépris de soi ? », s’est demandé ce regroupement politique.

Katumbi au congrès des démocrates aux USA

De l’autre côté, le député de l’opposition, président du Mouvement lumumbiste progressiste (MLP) et premier vice-président de l’Alternance pour la République, Franck Diongo, a confirmé, lors de son point de presse tenu le 25 juillet au siège de son parti, que Moïse Katumbi reviendra à Kinshasa mais pas comme attendu par l’opinion, dans le même avion qui conduira Étienne Tshisekedi en RDC, le 27 juillet. À l’en croire, le candidat déclaré à la présidence de la République représente le Rassemblement au congrès des démocrates qui se tient aux USA. « Moïse Katumbi ne viendra pas avec le président Étienne Tshisekedi parce que le calendrier ne lui permet pas d’être à la fois aux USA et à Kinshasa », a expliqué le président du MLP, qui a noté que dès que cette mission  sera terminée, l’ex-gouverneur du Katanga retournera en RDC.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Le président en exercice du G7, Charles Mwando Nsimba, et Christophe Lutundula /photo Adiac

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