Justice : le procès de Mokoko et d’Okombi s’ouvre courant premier trimestre 2018

Mardi 2 Janvier 2018 - 13:00

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Le président de la République a annoncé, au cours de son discours sur l’état de la nation devant le parlement réuni en congrès le 30 décembre, que les citoyens actuellement en garde à vue prolongée, accusés d’avoir troublé l’ordre public ou porté atteinte à la sûreté de l’Etat, au terme des scrutins référendaire et présidentiel, vont être jugés au cours du premier trimestre 2018.

 Parmi les citoyens gardés à vue et accusés d’avoir troublé l’ordre public ou porté atteinte à la sûreté de l’Etat, il y a l’ancien chef d’état-major, Jean Marie Michel Mokoko, et l’ancien ministre, André Okombi Salissa, ainsi que les autres.

Arrêté le 17 juin 2016, Jean-Marie Michel Mokoko, candidat malheureux à l’élection présidentielle du 20 mars 2016, est accusé d’atteinte à la sûreté de l’Etat et de détention illégale d’armes de guerre. De plus, le 13 février 2016, soit un mois avant l’élection présidentielle, une vidéo datant d’une dizaine d’années, le montre en train de discuter, dans les milieux secrets français, d’un projet de coup d’Etat. Les réseaux sociaux ont été mis en ébullition par cette vidéo.

Ancien chef d’état-major des Forces armées congolaises de 1987 à 1993, il est passé par l’Ecole supérieure militaire de Saint-Cyr, en France. Jean-Marie Michel Mokoko a été jusqu’à début février 2016 représentant spécial de la présidente de la Commission de l’Union africaine en Centrafrique.

Arrêté le 10 janvier 2017 à l’aube, en périphérie nord de Brazzaville, André Okombi Salissa y vivait en clandestinité pendant près de six mois, depuis l’élection présidentielle dont il était candidat.

Il est accusé, lui également, par les autorités de « détention d’armes et munitions de guerre et d’atteinte à la sûreté de l’Etat ».  André Okombi Salissa a été plusieurs fois ministre, de façon ininterrompue de 1997 à 2012, dans différents gouvernements de Denis Sassou N’Guesso.

Il a étudié à Kinshasa d’où il sort avec un diplôme d’ingénieur avant de se rendre quelques années plus tard à Kharkov, en ex-URSS. Il a basculé dans l’opposition à l’approche du référendum constitutionnel de 2015. Député de Lekana (Plateaux) pendant la législature qui venait de s’achever, la demande de la levée de son immunité parlementaire a été formulée à l’Assemblée nationale par le procureur de la République, André Oko Ngakala, et adoptée en décembre 2016.    

 

 

Roger Ngombé

Légendes et crédits photo : 

1-Jean-Marie Michel Mokoko 2- André Okombi Salissa

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