Justice : Richard Ossa, de l’enseignement au notariat

Vendredi 1 Juillet 2016 - 22:19

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Nommé notaire par arrêté ministériel, Richard Ossa a prêté serment récemment à la Cour d’appel de Brazzaville, au cours d’une audience solennelle présidée par le premier président de cette juridiction, Christian Oba.

Né le 3 avril 1968 à Kellé, dans le département de la Cuvette-Ouest, Richard Ossa est maîtrisard en droit public et licencié en langues vivantes étrangères de l’Université Marien-Ngouabi. Enseignant d’anglais au collège avant de devenir professeur certifié des lycées, il vient d’embrasser une carrière judiciaire en qualité de notaire. « Un enseignant est un pédagogue, dans l’enseignement nous apprenons la didactique et dans chaque carrière, il en existe toujours. Je suis donc venu encore approfondir la pédagogie. C’est une pédagogie nouvelle, c’est vrai, mais c’est la continuité de ce que j’ai déjà appris. D’ailleurs, lorsque j’ai encadré des milliers d’élèves, des milliers d’étudiants, cela veut dire que pour gérer un dossier donné, devant les justifiables, je suis déjà assis, je ne suis pas un jeune qui vient certainement pour flatter », explique l’impétrant.

En effet, dans son réquisitoire, le procureur général près la Cour d’appel de Brazzaville, Théophile Mbitsi, a rappelé les attributions et missions d’un notaire avant d’exhorter Richard Ossa à la formation permanente et à développer le culte de la performance ainsi qu’à être un modèle. De son côté, Me Aubin Armand Okoko s’est, au nom du barreau de Brazzaville, engagé à accompagner Richard Ossa dans sa nouvelle carrière. Il lui a également rappelé l’importance du serment qu’il a prêté et les articles qu’il doit intérioriser afin de ne pas tomber dans les mailles du procureur général.

Présidant l’audience, le premier président de la Cour d’appel de Brazzaville, Christian Oba, a invité le nouveau venu à intérioriser les notions de la rupture et à bannir des comportements déviants. Il est aussi revenu sur la notion de rigueur qui doit caractériser le notaire avant de lui souhaiter bon vent. « Nous sommes-là pour l’application de cette rupture. Les plaidoiries qui ont eu lieu, sont allés dans le sens, toujours de la formation qui doit être continue parce que, même au moment de ma prestation de serment, je suis en train d’apprendre, de porter une responsabilité nouvelle, celle qui consiste à observer les lois et règlements de la République, donc les textes », reconnait Richard Ossa, rappelant que ces plaidoiries sont issues de la loi portant institution du notariat au Congo, comportant en son sein un cadre bien précis et délimité pour l’observation de la nouvelle République.

Rappelons que le notaire est un juriste spécialisé qui informe les citoyens à chaque étape de la vie quotidienne, que ce soit à chaque étape familiale (mariage, filiation, divorce, décès...) ou à chaque étape économique (achat immobilier, location, souscription d'un crédit hypothécaire, création d'entreprises...). Il les conseille et dresse les actes nécessaires. Il doit être indépendant à l'égard de ses clients, mais aussi vis-à-vis des administrations publiques. Le notaire est tenu par le secret professionnel et il ne peut révéler à un tiers ce qui lui a été confié sous le sceau de ce secret.

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Me Richard Ossa pendant la prestation de serment; crédit photo Anguima

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