Justice : trois ans de prison requis contre un défenseur des droits de l'Homme

Samedi 11 Novembre 2017 - 14:45

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Le défenseur des droits de l'Homme est accusé d'avoir "organisé une marche anarchique dans la ville de Lubumbashi",​ alors que les partenaires internationaux de Kinshasa appellent à des mesures de "décrispation" après la publication du calendrier électoral.

Le ministère public reproche à Timothée Mbuya d'avoir incité à la "désobéissance civile" et  le"manquement envers l'autorité établie". Réagissant auprès de l'AFP, Me Jonas Mulumba, son avocat a dit: "Nous espérons que le tribunal va se prononcer pour un acquittement".

Président de l'ONG Justicia, M. Mbuya avait été arrêté le 31 juillet lors d'une manifestation réclamant la publication du calendrier électoral. Ce calendrier a finalement été publié le 5 novembre et prévoit des élections le 23 décembre 2018. Les Etats-Unis et l'Union européenne ont salué sa publication tout en demandant à Kinshasa "la fin des poursuites motivées par des raisons politiques, la libération des prisonniers politiques et le respect du droit de réunion et d’association pacifiques", selon le communiqué du département d'Etat.

Au pouvoir depuis 2001, élu en 2006 et 2011, M. Kabila a vu son deuxième et dernier mandat prendre fin en décembre 2016. La Constitution interdit au président de se représenter, mais l'autorise à rester en fonction jusqu'à l'élection de son successeur. Un accord pouvoir-opposition du 31 décembre 2016 prévoyait déjà des élections au plus tard fin 2017. Depuis une année, les manifestations sont interdites ou réprimées en RDC.

AFP

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