Katanga : les opérateurs économiques refusent de payer la taxe sur les produits agricoles

Mercredi 20 Août 2014 - 20:06

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Le dénégation se justifie par la suppression, en juin dernier, de trente-huit taxes perçues dans le secteur fluvial et lacustre, lesquelles taxes ont été jugées illégales par le gouvernement congolais, à travers un arrêté interministériel.

Dans le territoire de Kongolo, dans la province du Katanga, les opérateurs économiques s’opposent catégoriquement au paiement de la taxe provinciale sur les produits agricoles conditionnée par les autorités territoriales au chargement des embarcations.  

Fixée à 18000 francs congolais, soit 20 dollars, par fût d’huile de palme, cette taxe, à en croire les opérations économiques, ne peut être payée parce qu’elle fait partie des trente huit taxes illégales supprimés par le gouvernement congolais à travers un arrêté interministériel au mois de juin dernier.

Cette controverse née autour de cette taxe crée des conséquences sur les activités économiques dans le territoire de Kongolo. Car, faisant la navette entre Kongolo et Bukama, plusieurs bateaux qui transportent de l’huile de palme, des arachides, du maïs et d’autres produits agricoles sont interdits de charger des marchandises dans ce port faute de paiement de ladite taxe.

S’exprimant à la radio Okapi, l’administrateur assistant du territoire de Kongolo, Bernard Banza, estime que la taxe provinciale sur les produits agricoles ne peut être supprimée par un arrêté interministériel, vu qu’elle a été instituée par une ordonnance présidentielle. « Il faut une autre ordonnance présidentielle pour l’annuler et non un arrêté interministériel. Il y a même un article dans leur arrêté qui dit que les taxes illégales sont suspendues mais celles qui ont été créées par la loi restent pour être cassées par une autre loi. Or, la taxe provinciale a été créée par une ordonnance présidentielle. Il faut une autre ordonnance pour la supprimer », a-t-il expliqué à la radio Okapi.

 

Gypsie Oïssa Tambwe