Khalil Hachimi Idrissi : le professionnel des médias doit se démarquer des réseaux sociaux

Jeudi 22 Novembre 2018 - 20:55

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Les responsables des agences de presse africaine se sont retrouvés, du 20 au 21 novembre, à Brazzaville pour examiner les questions liées à la profession à l’ère de la prolifération des fake news. Aussi le président de la plate-forme des agenciers, Khalil Hachimi Idrissi, veut-il croire au soutien des autorités publiques.  

Tout comme ailleurs, l’environnement des médias africains est secoué par la montée des réseaux, où l’instantanéité a fini par absorber l’information de qualité. C’est dans ce contexte que s’est ouverte mardi dans la capitale congolaise la sixième réunion de la Fédération atlantique des agences de presse africaine (Faapa).

L’enjeu est capital pour les agences de presse, a estimé de la Faapa, Khalil Hachimi Idrissi, arguant changement de paradigme dans le domaine de l’information. L’actuel directeur de l’Agence marocaine de presse (MAP). « Les réseaux et leur usage ont fait que le journalisme d’agence a été un peu déstabilisé un moment donné. Mais nous avons une deuxième chance, celle d’offrir à nos lecteurs des informations de qualité, vérifiée et traitée avec professionnalisme », lance Khalil Hachimi Idrissi.

Profitant de leur agréable séjour à Brazzaville, le patron de l’Agence marocaine de presse et quelques agenciers ont pu visiter le siège de l’Agence d’information d’Afrique centrale où est adossée la rédaction des Dépêches de Brazzaville. Ils en sortent émerveillés après la découverte du musée du Bassin du Congo et surtout de la librairie endossée à l’imprimerie.

C’est singulier ! confie Khalil Hachimi Idrissi qui qualifie l’installation d’un complexe « bazaro-culturel ». Il faut un dépassement du monde par la connaissance, c’est quelque chose qui, dans notre métier, doit attirer l’attention des jeunes journalistes à ne perdre le goût de la lecture. « L’imprimé doit survivre malgré le développement du numérique », résume le président de la Faapa.

Dans un univers où être rapide veut dire vérification de l’information, les journalistes africains promeuvent la contextualisation de l’info adossée à une bonne recherche d’archives. C’est ce qu’a inspiré la visite du musée, d’après l’intervenant, un haut lieu où converge l’universalité de la singularité de l’art africain. Pour être proche de l’universel, il ne faut pas chercher ailleurs, c’est chez soi qui existe des ressorts culturels nécessaires pour s’approcher de l’universel.

Enfin, le message sonne comme un appel aux professionnels des médias et au public africain. C’est un espace formidable où la spiritualité côtoie la création artistique et la passion des divinités, c’est-à-dire l’abstrait pour l’être humain. Tout cela a donné un art particulier qu’on trouve à la galerie Bassin du Congo, notamment les masques ou les rites funéraires… », estime-t- il.

Fiacre Kombo

Légendes et crédits photo : 

Khalil Hachimi Idrissi

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