Kinshasa : 10% des recettes mensuelles de la Régideso affectés aux travaux d’assainissement

Une bouffée d’oxygène. C’est le moins qu’on puisse dire de la quotité dont devra dorénavant bénéficier l’exécutif provincial de la ville de Kinshasa de la part de la Régie de distribution d’eau (Régideso). Elle découlera de ses recettes mensuelles et sera affectée aux travaux d’assainissement de la ville province. Cet engagement que viennent de prendre les responsables de la Régideso, préoccupés plus que jamais par l’état d’insalubrité dans lequel baigne actuellement la capitale, a été matérialisé par un accord conclu, le 8 décembre, avec l’Hôtel de ville de Kinshasa représenté par le gouverneur André Kimbuta Yango.  

Précisant le sens de cet engagement, le ministre d’Etat chargé de l’Économie, joseph Kapika, a indiqué que la rétrocession de 10% dont bénéficiera la ville sera inclue dans la facture de consommation de la Regideso et n’est pas à confondre avec une quelconque taxe supplémentaire à charge de la population, moins encore à une tracasserie. Il s’agit, a-t-il expliqué, d’une solution pour lutter contre l’insalubrité qui envahit Kinshasa. Le directeur général de la Regideso a, pour sa part, mis un accent sur les difficultés qu’éprouve son entreprise du fait de l’environnement insalubre qui se répercute sur la qualité de l’eau captée.

Plus cette eau est réputée sale, plus le travail technique lié à sa purification est immense et laborieux, entraînant d’énormes moyens financiers, a-t-il révélé. D’où l’engagement de la Régideso tient même à sa propre survie d’autant plus que son contrat social l’astreint à offrir à la population une eau potable, susceptible de la mettre à l’abri des épidémies et des maladies des mains sales d’origine hydrique. Le gouverneur de Kinshasa, André Kimbuta, a assuré que les fonds mis à la disposition de son gouvernement seront réellement affectés aux travaux d’assainissement de la ville.