Kinshasa : Bandal, un des coins touristiques de la capitale province

Samedi 10 Février 2018 - 15:30

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Petite en superficie, la commune cache un potentiel énorme qui explique sans doute sa fulgurante croissance au cours des dernières années.

Un rapport interne de l’administration communale de Bandanlungwa (Bandal), notamment le rapport d'activités 2017, préconise de renforcer la réflexion sur la possibilité d’y développer le tourisme ou autres visites guidées. Ce document, publié par le service de l’économie, rappelle la présence des sites touristiques en état d’abandon, un potentiel dormant qui ne demande qu’à servir pleinement au développement économique de la commune.

Bandal dispose en son sein, en effet, de l’une des cités modernes bâties seulement dans certaines communes huppées de la ville de Kinshasa. L’on y trouve aussi la maison familiale du deuxième président de la République, Joseph-Désiré Mobutu. A cela s'ajoutent le premier pont moderne de la ville, le bloc de résidences et une quarantaine de flats hôtels. En somme, il est même possible d’héberger d’éventuels touristes intéressés par l’histoire de la ville de Kinshasa.

Créée en 1955, la cité de Bandalungwa est plus que cinquantenaire. Elle soufflera exactement ses soixante-trois bougies le 8 décembre 2018. Historiquement, la commune était habitée, avant les années 1960, par les fonctionnaires du service public congolais et les enseignants. Cette étape de son histoire est importante à signaler pour comprendre sa formidable urbanisation par rapport aux autres communes plus jeunes. Après l’indépendance, il y a eu un terrible exode rural qui a transformé Bandalungwa en profondeur. Des maisons ont poussé comme des champignons, les plus vieilles datant de l’époque coloniale ont commencé à avoir leurs premières extensions ou carrément démolies pour la construction d’un bloc de résidences. Cette situation a contribué à faire exploser la consommation de l’énergie électrique. L’arrivée des nouveaux habitants par vagues successives et le manque de politique d’urbanisation ont transformé Bandal en une commune populaire à faible revenu.

Aujourd’hui, les chiffres révèlent une accélération de la croissance de la commune qui compte actuellement vingt-trois services bureautiques, une centaine de boutiques d’habillement, près d’une centaine de shops de cartes prépayées, six supermarchés, quatre-vingts maisons de couture et plus de trois cents terrasses. Par ailleurs, il y a aussi la centaine de dépôts et plus de cinq cents boutiques de vente des produits de consommation courante. La liste n’est pas exhaustive. Nous y reviendrons.

Laurent Essolomwa

Notification: 

Non