Kinshasa : une étude pour évaluer le niveau de stabilité du sol autour du site nucléaire

Mardi 10 Novembre 2020 - 15:20

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L’objectif est de mettre en œuvre les recommandations de la mission conduite par le Centre régional d’études nucléaires de Kinshasa, Cren-K en sigle, entre le 7 et le 9 mai 2018. Une partie des propositions concernait justement l’érosion du sol ainsi que la stabilité de la pente et de la fondation autour du réacteur Trico II.

Historiquement, la RDC a noué avec l’énergie nucléaire bien avant l’indépendance. En juin 1959, le Centre régional d’études nucléaires de Kinshasa naissait sur la colline du Mont-Amba à Kinshasa. Il est l’œuvre principale de la vie d’un éminent scientifique RD-congolais, le défunt Pr Malu, qui a réfléchi jadis sur la promotion et l’utilisation de l’énergie atomique en Afrique et au Zaïre. Ses recherches ont abouti à la création, sous les auspices de l’Organisation de l’unité en africaine, l’actuelle Union africaine, de cet important ouvrage dont il assura d’ailleurs la direction entre 1965 et 2000. En effet, ce centre allait abriter le tout premier réacteur du pays et de l’Afrique centrale dédié exclusivement à la recherche.

En dehors des défis liés à la modernisation du site nucléaire pour l’adapter aux dernières avancées technologiques dans ce domaine, l’autre inquiétude tourne autour des glissements de terrain. Pour la petite explication, le centre est situé sur le campus de l’Université de Kinshasa, une zone menacée par une forte érosion. Il existe plusieurs têtes d’érosion mais des mesures auraient vite été prises, notamment le reboisement du site et la construction d’un collecteur pour canaliser les eaux de pluies, a rassuré le Cren-K. Actuellement, le centre abrite le réacteur inauguré en 1972, et même son prédécesseur qui a fonctionné entre 1959 et 1970. Il y a aussi les déchets qui sont stockés sur place. Il est inutile de rappeler les pertes humaines et matérielles lors de la destruction des centrales de Fukushima au Japon à la suite d'un tremblement de terre et au tsunami du mois de mars 2011. Il y a eu une crainte réelle des radiations à l’échelle planétaire.

Selon une dépêche de l’Agence congolaise de presse, le commissaire général à l’Énergie atomique, le Pr Vincent Lukanda Mwaba, a présenté une étude sur la stabilité du sol du réacteur Trico II du Commissariat général à l’énergie atomique / Centre régional d’études nucléaires de Kinshasa (CGEA/Cren-K). L’autre annonce forte de l’expert est le but de cette étude. Il s’agit, a-t-il souligné, de mettre en œuvre les recommandations de la mission INSARR conduite par Cren-K en mai 2018, principalement la partie se rapportant à l’érosion du sol ainsi que la stabilité de la pente et de la fondation. Comme le professeur l’explique si bien, il est question pour le Cren-K de recourir à une expertise pour dresser un état des lieux de la situation actuelle en rapport avec l’érosion autour du site à l’Université de Kinshasa. En outre, cette expertise doit aussi recueillir, examiner et intégrer toute la documentation disponible sur le site. Enfin, il y a l’évaluation de la stabilité du site en relation avec l’érosion au niveau des collines et la proposition d’un programme d’assainissement du milieu environnant et de la surveillance de l’érosion.

Laurent Essolomwa

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