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La BD à Alger

Dimanche 27 Septembre 2015 - 18:42

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De manière générale, la lecture semble reculer pour des raisons multiples. Pendant ce temps, l’intérêt s’avère de plus en plus manifeste pour la lecture de la bande dessinée comme il en est le cas ces dernières années en Algérie. Qu’on l’appelle quadrinhos » en portugais, « manhua » en mandarin, « comics » en anglais, « historietas » en espagnol ou « fumetti » en italien, la BD demeure un phénomène planétaire. Mais il y a peu d’endroits où les bédéistes des cinq continents se rencontrent, échangent sur leurs travaux et découvrent ceux d’autrui dans un cadre privilégié.

Depuis sept ans, le Festival international de la bande dessinée d’Alger offre cette opportunité unique au monde, au public algérien en premier, et  à tous ceux qui ont suivi son envol, et sont devenus des privilégiés qui apprécient les différentes traditions de l’image dessinée, les nouveaux projets et les nouvelles tendances.

Le succès du festival de 2008,  renouvelé  chaque an depuis sept ans, s’est révélé par l’afflux d’année en année, de fans de BD,  hyper branchés, de plus en plus nombreux, surtout ceux qui craquent pour les fameux mangas. Le FIBDA a pu ainsi, au fil des ans, créer sa propre identité au point de devenir un festival de grand partage. Les avis des festivaliers demeurent à ce propos sans équivoque et vont tous dans le même sens. Ils s’émerveillent, ils sont stupéfiés et découvrent, se retrouvent pris par un tourbillon qui leur procure l’envie d’y participer, et ils considèrent que ce festival n’a pas d’équivalent.

La 8ème édition se tiendra du 06 au 10 octobre 2015 à l’esplanade de Riadh El Feth, et en synchronie dans plusieurs quartiers d’Alger mais aussi dans deux autres villes du pays. Il y aura également comme activité parallèle,  le Cosplay (ou déguisement), une discipline  dans laquelle il s’agit  de confectionner (et de porter) un costume représentant un personnage tiré de la bande dessinée, quel que soit le genre (manga ou autre), de l’univers des jeux vidéo ou du cinéma ou même, de créer un personnage original inspiré, par exemple, des contes populaires algériens. 

Plusieurs prix seront décernés à cette occasion parmi lesquels ceux de mise en scène du meilleur costume, etc. Les 10 premiers lauréats rentreront dans le palmarès 2015 du Festival et seront récompensés par des prix très intéressants. Le Festival représente actuellement cet espace de production artistique ouvert à toutes les démarches sincères et engagées ainsi qu’à toutes les disciplines actuelles, contemporaines et populaires. 

Peut-on aujourd’hui considérer que les objectifs sont atteints permettant à ce festival de se transformer en  une rencontre annuelle interactive entre les larges courants professionnels de la BD d'Afrique, du Monde arabe, d'Europe et des quatre coins de la planète  mais aussi, entre ces professionnels et les potentialités nationales et locales qu'il faut aider à se faire connaître et à s'affirmer ?

Est-il devenu un espace où les meilleures œuvres nationales et internationales de la BD récompensées sont ensuite portées à la connaissance des larges publics nationaux et étrangers ? Ou une source d'espoir et de bonne humeur pour les larges couches de jeunes et de professionnels accros des arts graphiques et cinétiques, symbole de la confiance en soi et en l'autre à travers l'échange interculturel ?

Assurément oui car en sept ans, il a réussi à symboliser tout cela et encore plus. Alors, il faut suggérer à toutes ces couches de la population, en particulier les jeunes, de s’y rendre et de sen inspirer.

 

Ferréol Constant Patrick Gassackys

Edition: 

Édition Quotidienne (DB)

Notification: 

Non

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