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La Culture démocratique

Samedi 31 Octobre 2015 - 13:30

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La démocratie avec son lot de principes et d’exigences s’impose d’elle même à travers notre monde. Il suffit de bien interpréter les signes des temps pour s’y coller.

Nous sortons de longues périodes de crises et, à présent, nous assistons à un certain accroissement économique préfiguré par le développement des infrastructures de base. Il est vital que nous suivions et accompagnions ce processus sans prôner le recours à la violence.

Ceci, au moment où de nombreux Congolais ont répondu assez clairement, le 25 octobre dernier, à la question à eux posée par le président Denis Sassou N’Guesso, sur l’évolution ou non des institutions de la République. Ceci aussi, au vu du rebondissement de l’affaire “Air cocaïne” en France, avec l’évasion de deux Français de la République Dominicaine car condamnés à vingt ans de prison. Le refus du gouvernement français d’extrader ces derniers nous paraît instructif pour revenir sur la notion de la culture démocratique.

Selon un professeur de science politique, “la culture démocratique se justifie comme la démocratie : faite de norme, de valeur, de croyance et un comportement dans un contexte sociopolitique”. Il s’agit, pour nous, de reconnaître que cette définition appelle à une conformité à la réalité sociopolitique de chaque État. La notion de souveraineté renvoyant indifféremment à des espaces reconnus comme l’apanage du peuple, réputés en général souverains. Le peuple exerce ce droit inaliénable au moyen du vote, il le délègue, selon les cas de figure, aux élus nationaux  et locaux. Lorsqu’il s’agit de donner son avis sur des questions qui lui sont soumises par référendum, il exerce son droit.

Cette notion de souveraineté se trouve consacrée et largement exprimée dans certains articles du projet de Constitution plébiscité par les Congolais, le 25 octobre dernier, notamment en son article 10 qui édicte que “ Sauf en cas de perte ou de déchéance de la nationalité, aucun citoyen ne peut être extradé ni livré à une puissance ou organisation étrangère pour quelque motif que ce soit”. Il apparait intéressant de rapeller l’affaire “Air cocaine” en France. Deux pilotes de nationalité française, poursuivis pour trafic de cocaine en 2003 en République Dominicaine, ont pris la poudre d’escampette  la semaine dernière alors qu’ils étaient censés attendre un jugement en appel.

Ces pilotes se retrouvent donc en territoire français et le gouvernement français ne s’est nullement privé de rappeler son adhésion au principe de non extradition de ses ressortissants qui devraient, selon toute vraisemblance, être remis aux bons soins de la justice française.

Ce principe de non extradition, il faut le savoir, est partagé par la plupart des États. Pour revenir à l’article 10, il met en exergue ce principe de souverainete nationale consacré par les États en donnant priorité aux institutions judiciaires d’un pays de juger ses propres ressortissants. Il consacre la  notion de “culture démocratique”.

 

 

Ferreol Constant patrick GASSACKYS

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Édition Quotidienne (DB)

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