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La famille, les partis politiques, l’école et l’église ont un rôle dans l'éducation de la jeunesse

Samedi 13 Septembre 2014 - 14:31

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Le constat vrai est que si ces quatre cadres de socialisation travaillaient non pas chacun dans son coin, mais plutôt en complémentarité ou en synergie voire en complicité, de nombreux enfants n'allaient pas se livrer aux actes inciviques et condamnables comme on le voit ici et là dans de nombreuses villes du pays.

De l'avis de nombreux observateurs, l'éducation qu'un enfant reçoit au sein de sa famille est toujours complétée par celle qui reçoit à l’école, approfondie par celles des partis politiques et celles reçues au sein des congrégations religieuses. S'il y a cohésion entre la famille, les partis politiques, l'école et l'église, le résultat serait positif sur l'éducation des enfants. Encore faut-il que la famille soit vertueuse et respectueuse de certains principes, que l'église soit de côté responsable et que l'école soit un modèle.

Oui la famille, tout comme l’église et les partis politiques véhiculent certaines valeurs aux enfants. Celles-ci culturelles, éthiques, intellectuelles, spirituelles ou sociales. La famille est donc la première école de vertus sociales dont toutes les sociétés ont besoin. L’église, quant à elle, est le cadre social à travers lequel l’enfant peut acquérir toutes les valeurs d’amour, d’éthique, de responsabilité sociale. Les partis politiques, en dehors de la conquête du pouvoir, sont des cadres sociaux incontournables où les jeunes qui y adhèrent devraient cultiver les valeurs d'unité et de citoyenneté qui forgent une République. Tout comme l’école qui garantit l’instruction et la socialisation de l'enfant. En clair tous ces cadres ont un dénominateur commun sur le plan éducationnel car aucun d’entre eux ne pourrait se permettre de « fabriquer » des brigands.

Oui à chaque période de vacances scolaires, dans de nombreuses villes du pays, on assiste à des kermesses vacances, des journées culturelles, des colonies vacances et des foires pour égayer des enfants en leur donnant aussi des informations utiles pour leur avenir, leur vie scolaire et familiale. Malheureusement, si ces kermesses et foires se ferment, les enseignements reçus ne sont ni repris par l’école ou les partis politiques voire même la famille, puisque, nous l’avions dit, ces milieux travaillent en vase clos. Où sont donc passées la famille ou l’église pour ne citer qu'elles si les enfants continuent d’exceller dans des attitudes blâmables ? Des danses obscènes, des propos déplacés. Le manque d'échanges entre ces différentes structures de vie et d'accueil de l'enfant peut engendrer le « désordre social ».

Il y a quelques années, sous le régime monopartite notamment,  on assistait à une véritable complémentarité de l'école, de l'église, de la famille et du parti en vue de l’éducation de la jeunesse. L’instruction civique à l’école ou à travers les mouvements juvéniles  (MNP/UJSC/Fénajesco ou Fénajest) constituait un frein à la dépravation des mœurs. 

Il revient à la société d’imaginer des « suites de canalisation » pour renforcer cette complémentarité et cette complicité entre l’éducation familiale, pédagogique, religieuse et celle reçue au sein d’un parti politique. Or, si ces quatre cadres sociaux persistent de travailler de façon séparée, la rue sans nul doute continuerait de proposer aux enfants et à la jeunesse d’autres tableaux éducationnels, regrettables ceux-là. 

 

Faustin Akono

Edition: 

Édition Quotidienne (DB)

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