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La Journée internationale de la charité

Samedi 10 Septembre 2016 - 12:15

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Depuis 2013, les Nations unies ont décidé de donner à la charité cette vertu qui nous est chère, une impulsion internationale en la commémorant une fois l’an. Ainsi  sa journée internationale est-elle célébrée chaque 5 septembre, associée à l’image de celle que l’on considère à juste titre comme son icône,  Mère Teresa, prix Nobel de la paix en 1979 pour son action en faveur de l'élimination de la pauvreté et qui décéda le 5 septembre 1997.

Naturellement, les Nations unies en instituant cette journée ont considéré que la charité pouvait être un élément déterminant pour  favoriser le dialogue et la solidarité entre des peuples, de civilisations, de cultures et de religions différentes à l’instar de l’enthousiasme des populations pauvres d’Inde,  lorsque Mère Teresa reçu son prix, en leur reversant la somme, ce geste  représenta une motivation supplémentaire pour les Nations unies.

Tiré du latin "caritas", qui signifie "cherté", "amour", La charité est cette vertu qui tend à vouloir le bien d'autrui, le soulager de ses peines,  la charité c’est donc bien l'amour du prochain. Le Moyen Âge développait déjà ses maisons de la charité, hospices ouverts aux pauvres et aux orphelins. "Faire la charité" signifie donc se comporter de manière bienfaisante, notamment en donnant de l'argent à plus pauvre que soi.

D'après l'idée que l'on s'en fait généralement, la charité consiste à donner quelque chose à quelqu'un, sans attente de contrepartie, selon une pure "bonne volonté" ; l'image la plus commune, pour l'illustrer, est le don d'une pièce à celui qui tend la main dans la rue, lui décréter une journée internationale relève t-il de la philanthropie ?

Assurément, mais puisque la charité doit  être définie comme « l’amour désintéressé pour autrui », peut-on sans risque d’être contredit, affirmer que les Nations unies n’en attendent aucun retour ?

Son secrétaire général le reconnait, l’aide humanitaire est devenue plus que jamais nécessaire et malencontreusement, le monde compte de plus en  plus de réfugiés et de personnes déplacées en comparaison avec toute autre époque depuis la fin de la seconde Guerre mondiale, aussi les œuvres de bienfaisance devraient-elles jouer  « un rôle de plus en plus crucial pour la satisfaction des besoins de l’humanité.[..] »  

Il s’agit bien entendu de contribuer à freiner la misère humaine mais aussi à réduire les risques qu’elle s’impose chez le voisin, l’on pourrait se demander quel est réellement l’objectif visé !

Il est avéré que la pauvreté s’est invitée dans l’ensemble des pays du monde, notamment dans les pays en développement, quelle que soit leur situation économique, sociale et culturelle, il est aussi vrai qu’il ne peut être qu’utile et vital qu’au sein des Nations unies, les États membres, les organismes et  autres organisations internationales et régionales, ainsi que la société civile, y compris les organisations non gouvernementales et les particuliers,  célèbrent de concert et comme il convient cette Journée internationale, en encourageant la charité, notamment par des activités pédagogiques et de sensibilisation.

Les Nations unies s’apprêtent à adopter le  nouvel agenda de développement avec ses 17 Objectifs de développement durable, et il est mis un accent sur l’apport  des organisations philanthropiques et bénévoles qui, grâce à leurs ressources, leurs connaissances et leur ingénuité, se révèlent des partenaires précieux et cruciaux dans la mise en œuvre du nouveau programme de développement durable pour 2030, alors sans l’ombre d’un doute il faudra toujours soutenir et amplifier cette journée internationale.

 

Ferréol GASSACKYS

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Édition Quotidienne (DB)

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