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La Sagesse et ses promesses

Samedi 9 Avril 2016 - 13:40

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Les Congolais viennent de faire preuve d’une sagesse absolue en se rendant massivement aux urnes pour le scrutin du 20 mars dernier et exprimer leurs choix de la diversité  dans la paix, tout en espérant qu’il s’agit là de l’avènement réel d’une nouvelle république, nous avons jugé œuvre utile, que de rendre hommage à cette sagesse tant légendaire et recelant  tant de trésors.

Tous les chemins mènent à Rome nous dit-on,  et les chemins de la sagesse, où mènent-ils ?

La sagesse (du grec ancien , sophia) qualifie le comportement d'un individu, souvent conforme à une éthique, qui allie la conscience de soi et des autres, la tempérance, la prudence, la sincérité le discernement et la justice s'appuyant sur un savoir raisonné.

Dans le domaine de la philosophie, il s’agit d’un idéal de vie vers lequel tendent les philosophes, « amoureux de la sagesse », qui « pensent leur vie et vivent leur pensée »3, à travers le questionnement et la pratique de vertus.

Les philosophes grecs différenciaient la sagesse théorique (sophia) de la sagesse pratique (phronèsis) : la vraie sagesse serait la conjonction des deux.

Les définitions académiques situent le calme et la modération comme composantes de la sagesse et l’usage retient parfois ces seules qualités lorsqu’il qualifie une personne de sage, comme pour un enfant lorsqu’il est obéissant et tranquille.

Pour que nos sociétés soient jugées justes et équitables, la Parole de Sagesse doit requérir une obéissance stricte à nos us et coutumes, qui s’érigent tantôt en loi fondamentale, mais cette dernière doit promettre en retour,  santé, de grands trésors de connaissance et de la compassion.

Mais ce gage ne doit nullement faire oublier que rien n’est plus précieux que les enfants et la jeunesse doit comprendre combien les prédateurs peuvent être dangereusement invisibles et cette  mise en garde concerne ces crocodiles spirituels, qu’on ne voit pas, mais qui sont perpétuellement à l’affût pour détruire nos sociétés. 
Ces dangers invisibles se sont beaucoup multipliés et diversifiés, comme des mines cachées çà et là dans un champ que l’on doit traverser pour arriver à l’âge adulte.  Il s’agit bien entendu des quartiers et des écoles, qui autrefois étaient sûrs, ne le sont plus de nos jours.

L’obsession de la liberté détachée de responsabilité est un vrai péril que l’on doit dénoncer car notre jeunesse s’imagine que ce choix n’entraîne pas de conséquences.
 Lorsqu’on lui recommande la modération, elle crie au scandale, mais il est bien connu que le thé, le café, l’alcool et le tabac sont nocifs en excès au même titre que beaucoup de substances qui engendrent la dépendance que l’on peut boire, mâcher, inhaler ou injecter et qui nuisent au corps et à l’esprit. Un esprit sain dans un corps sain leur ressasserons-nous sans discontinuer et pour leur mieux être. L’obéissance au conseil nous assurera la sécurité, et que penser de ces paroles bibliques « Les bonnes choses de la terre «sont faites pour le bénéfice et l’usage de l’homme . . . Oui, pour la nourriture et le vêtement, pour le goût et l’odorat, pour fortifier le corps et vivifier l’âme . . . pour être utilisées dans ce but avec jugement, et pas à l’excès ni par extorsion».


Il est plus que temps que nos contemporains marquent notre histoire par des attitudes exemplaires à l’instar de ceux, illustres qui depuis des siècles l’ont forgé et marqué leur temps, qualifiés de « héros de la sagesse »tels : Bouddha, Socrate, Confucius, Lao-Tseu, Salomon et bien d’autres à l’image de Nelson Mandela, parvenus jusqu’à la sagesse, ils l’ont incarnée et vécue. Mais il est vrai que  pour y parvenir, ils ont dû chacun subir une succession d’épreuves et de combats où le principal adversaire, en fin de compte n’était que leur propre existence.

« Les sages sont des grandes figures antiques qui ont marqué l’évolution de l’humanité – des êtres exceptionnels, exemples d’accomplissement, ouvreurs de chemin à suivre ».

Ces héros se sont affrontés eux-mêmes. Ils ont traversé et surmonté l’épreuve du miroir, les doutes, désespoirs, erreurs et pièges du corps et de l’âme.  

Que désormais, dans toutes les cultures, de manières évidemment diverses, l’on  célèbre les exploits, l’on chante la gloire, reprenne les gestes, répète les paroles de nos « Héros contemporains » pour qu’enfin l’on fasse de nouveau confiance à l’homme pour son « bon sens » ou sa capacité à faire des choix apparemment justes.

 

 

 

 

 

Ferréol Patrick GASSACKYS

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Édition Quotidienne (DB)

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