L’après 26 mai : nouveaux heurts entre étudiants et policiers

Juste au lendemain de la marche de l’opposition du 26 mai, laquelle marche a donné lieu à des échauffourées entre les manifestants et les forces de l’ordre, une situation quasi similaire s’est produite à l’Institut supérieur des techniques appliquées (Ista). Des étudiants en furie s’en sont pris aux éléments de la police qui s’étaient déployés aux abords de leur établissement. Tous les ingrédients d’une confrontation étaient réunis : provocation,  pneus brûlés, route barricadées, véhicule incendié, etc. Les étudiants, qui réclamaient la libération d'un de leurs camarades détenu la veille par la police dans la foulée de la marche de l’opposition, étaient prêts à tout casser pour se faire justice.

L’arrivée des policiers sur les lieux n’était pas pour arranger les choses. De source estudiantine, il appert que tout a dégénéré lorsque les policiers présents sur les lieux ont commencé à tirer des gaz lacrymogènes afin de disperser les étudiants qui avaient monté des barrières sur les voies publiques menant vers le centre-ville alors que des tractations se poursuivaient en vue de la libération de l’étudiant arrêté. Il était reproché à ce dernier d’avoir distribué sur le campus les tracts de l'opposition appelant à la marche du 26 mai et de faire de la politique active sur le site universitaire.  

Une source policière fait observer, pour sa part, que malgré la libération de leur camarade, les étudiants n'avaient pas apprécié le déploiement massif des policiers aux abords de leurs bâtiments. Le bilan des accrochages fait état d’une trentaine des blessés dans les deux camps. Toutefois aucun cas de blessure par balle parmi les étudiants n’a été déploré, à en croire le directeur du centre médical de l’Ista.