L’Association congolaise de traducteurs et interprètes : « une solution locale », déclare Philos Akousson Akoundamongo

Jeudi 15 Septembre 2016 - 17:15

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L’Association congolaise de traducteurs et interprètes (CATI),   a été créée en 2011 pour entre autres assurer la coexistence du français et de l’anglais. Dans un entretien avec les Dépêches de Brazzaville, son président, Philos Akousson Akoundamongo parle des missions assignées à CATI.

Interprètes et traducteurs de l'association CATILes Dépêches de Brazzaville (LDB) : Pourquoi  avoir créé une asociation de traducteurs et interprètes ? 

Philos Akousson Akoundamongo (PAA) : Il y a 10 ans, la traduction et l’interprétariat au Congo revenaient uniquement à ceux et celles qui savaient parler l’anglais ou aux polyglottes. Cela se révélait insuffisant pour devenir interprète ou traducteur de profession. A l’initiative conjointe de Simplice Dzon, Martinien  Okete et moi-même, en février 2011, nous avons créé l’association « Congolese Association of tranlators and interpreters ». Grâce à cette structure, une fois l’adhésion validée par le conseil d’administration, l’interprète ou le traducteur se trouve en mesure d’assurer la communication dans toutes sortes de contextes multilingues, lorsque les intervenants désirent s’exprimer dans leur langue et permettre aux uns et aux autres de se comprendre lors des conférences, négociations, conférences de presse, séminaires, dépositions, émissions télévisées, etc.

LDB : Quel est l’objectif de CATI ?

PA A : Selon nos statuts, CATI a pour objet de promouvoir la langue anglaise au Congo et d’utiliser celle-ci comme outil de travail pour la traduction et l’interprétariat en privilégiant des activités culturelles en faveur de ses membres. Nous comptons, à ce jour, une cinquantaine de membres actifs. Depuis cinq ans, nous assurons les prestations de l’interprétation simultanée et la traduction pour les séminaires et conférences au Congo. Chaque membre de l’association a les références universitaires et professionnelles exigées pour la profession. Doté du bouquet de compétences linguistiques requis, chacun des membres de CATI est en mesure d’assurer sa mission de traducteur et interprète professionnel au Congo par une traduction de qualité, fidèle, respectueuse et éthique. Notre travail a ainsi permis aux hommes et aux femmes, quelles que soient leur langue et leur culture, de se comprendre au-delà des mots.

LDB : Quel est votre périmètre d’actions ?

PA A : Nous sommes, pour l’instant, sollicités  pour les prestations qui se déroulent au Congo. Surtout en un temps où Brazzaville, grâce à ses infrastructures aux normes internationales de l’interprétation, redevient la destination de choix pour les événements internationaux. Au niveau des services linguistiques à fournir, nous travaillons avec le PNUD , le ministère des Affaires sociales, les ONG et les entreprises du secteur privé. Toutes ces structures ont recours aux professionnels d’interprétation simultanée au quotidien. C’est dans ce cadre que l’association a utilement oeuvré lors de l’atelier des conseillers à la coordination du système des Nations Unies d’Afrique de l’Ouest et du Centre tenu à Brazzaville du 22 au 25 février 2011.

LDB : Quelles sont vos perspectives ?

PA A : Nous avons réussi à tisser un réseau de près d’une cinquantaine de membres actifs dans le cadre du travail de traduction et de la fourniture de prestations orales à la demande. Mais il nous manque le soutien de l’Etat pour nous permettre de l’étendre dans chaque entreprise et institution ayant recours à la traduction ou à l’interprétariat. Car nous devrions constituer prioritairement la solution locale légitime pour tous les appels d’offres plutôt que de s’adresser aux cabinets étrangers.

Contact : 06 930 66 10 et 06 484 98 47,  Mail : cati@gmail.com 

 

Marie Alfred Ngoma

Légendes et crédits photo : 

Photo : Interprètes et traducteurs de l'association CATI

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