Le pape et le vice-président américain unis contre le cancer

Samedi 30 Avril 2016 - 12:15

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Le chef de l’Eglise catholique souhaite que chercheurs et praticiens s’engagent d’abord à soulager la maladie, pas à regarder la retombée financière.

Encore une fois, le pape François s’est élevé contre la « culture du rejet » qui commence à caractériser le monde, surtout face aux personnes malades, anciennes, handicapées ou non-productives économiquement parlant. Il a dénoncé le peu d’intérêt que laboratoires et chercheurs de renommée accordent aux maladies rares, jugées non rentables économiquement. « Sensibilisation, recherche et accessibilité aux soins de santé », tels sont les trois leitmotivs que le chef de l’Eglise catholique a recommandés vendredi aux praticiens, chercheurs et bénévoles de santé.

Quelque 700 d’entre eux sont venus au Vatican prendre part, vendredi et samedi, à une conférence internationale sur les maladies régénératives, et plus clairement sur les avancées accomplies par la recherche et le traitement du cancer. Parmi les participants venus d’horizons différents : santé, presse, culture et monde de la politique, on comptait un intervenant de marque, le vice-président américain Joe Biden. L’adjoint du président Obama est devenu inconsolable, après avoir perdu son fils Beau Biden de 46 ans, l’an dernier, des suites d’une tumeur au cerveau.

Il faut s’opposer de toutes ses forces à une économie d’exclusion et d’injustice, a insisté le Saint-Père : « à la globalisation de l’indifférence, il faut opposer la globalisation de l’empathie ». « En cette année du Jubilé de la Miséricorde, il est important de se rappeler que la Miséricorde est justement la loi fondamentale qui habite le cœur de tout homme quand il regarde avec des yeux sincères le frère qu’il rencontre sur le chemin de la vie », a rappelé le Souverain pontife.

De son côté, M. Biden a remercié le pape pour le soutien qu’il a apporté à sa famille lors de sa visite aux Etats-Unis, en septembre dernier. « Je voudrais que chaque parent, frère, sœur, mère, père ait pu bénéficier de ses mots, de ses prières, de sa présence. Il nous a apporté plus de réconfort qu'il ne le comprendra lui-même jamais », a-t-il dit. Il a ajouté : « chaque jour, des milliers de personnes meurent, des millions d'autres cherchent désespérément l'espoir de vivre encore un jour, encore un mois, encore un an. Encore un câlin, encore un baiser ». Face à un tel désespoir, il a appelé à un engagement mondial.

Engagement contre la maladie, certes, mais aussi engagement pour l'accès aux traitements, qui doivent « être pour tout le monde, pas seulement les privilégiés et les puissants ». Le vice-président américain, lui-même catholique, a estimé que la religion pouvait jouer un rôle en poussant la recherche mais aussi en rappelant aux chercheurs le sens de leur travail.

Lucien Mpama

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