Le Vatican rappelle que la paix n’est pas seulement absence de guerre

Samedi 30 Juillet 2016 - 17:02

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Les conditions de retour à la normalité sont nombreuses : toutes sont gages d’une paix durable pour un pays africain qui sort de conflit, rappelle le Saint-Siège.

Dans le courant de cette semaine, le Conseil de sécurité des Nations unies a tenu une session à son siège de New-York sur le thème important de la consolidation de la paix en Afrique. L’intervention de Mgr Bernardito Auza, observateur permanent du Saint-Siège à l’ONU, s’est félicité du choix, par la présidence japonaise du Conseil de sécurité, d’un thème aussi essentiel pour la reconstruction des pays africains qui ont souffert ou qui continuent de souffrir d’un conflit.

Il a attiré l’attention sur le fait que rétablir la paix ne pouvait pas s’entendre d’une seule manière, vu que les résultats atteints par l’ONU jusqu’ici donnent parfois des résultats divergents. La paix n’est pas seulement l’absence de guerre, a dit le haut-prélat : procurer des aides alimentaires dès/après un conflit ; mener une politique de soins de santé à moyen et long termes ; mettre en place une politique durable de formation et d’instruction sont aussi des garants d’une stabilité.

Tout comme l’est, a-t-il souligné, l’implication des organisations locales, des Eglises et des regroupements de croyants. Ils connaissent parfaitement le terrain auquel il faut apporter de l’aide et savent évaluer son impact immédiat, a indiqué le représentant du pape à l’organisation mondiale. Les nombreuses missions de paix menées sur le continent, qui donnent parfois l’impression d’être plus coûteuses pour leur fonctionnement que les objectifs à atteindre sont toutefois incontournables.

« Une paix durable, a dit Mgr Auza, suppose de conduire concrètement les populations vers le dialogue, et passer par l’écoute de points de vue opposés pour aboutir à un consensus. Elle suppose aussi, pour cela, l’implication de la diplomatie pour passer du dialogue entre clans et tribus à la collaboration au-delà des différences même religieuses ; de passer des discussions entre populations nomades et populations sédentaires pour une coopération efficiente ».

« Voilà pourquoi le Saint-Siège presse notamment pour un rapide désarmement car la prolifération armes, loin d’aider, ne contribue qu’à aggraver les conflits », a soutenu le haut-prélat. Le Vatican est actuellement engagé, dans la discrétion et parfois indirectement à la recherche de conditions d’un retour à la paix dans des pays comme le Sud-Soudan, le Mozambique et même, dans une certaine mesure, en Centrafrique. Sans parler de pays latino-américains comme la Colombie où la diplomatie vaticane a conduit à des rapprochements spectaculaires.

Lucien Mpama

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