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Mercredi 1 Juin 2016 - 18:36

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Les troubles qui agitent la France, un pays frère même si nous ne vivons pas sur le même continent et si nous ne sommes pas d’accord avec lui sur bien des points, contiennent des enseignements qu’il n’est pas inutile pour les pays émergents de lister et de prendre en compte. En voici trois à titre d’exemple.

° La faiblesse du pouvoir politique face à l’agitation sociale, aux forces syndicales, aux administrations, aux lobbies de toute nature qui s’agitent dans l’ombre ne peut qu’aggraver les problèmes auxquels un pays, aussi riche soit-il, se trouve confronté. Si un gouvernement et la majorité qui l’appuie ne sont pas forts, déterminés, organisés ils ne peuvent qu’échouer dans leur volonté de réforme. Et, du même coup, ils plongent leur peuple dans une forme de chaos social dont le pire peut à tout instant sortir.

° L’affaiblissement intérieur d’un pays, aussi puissant soit-il, a pour conséquence de miner ses positions sur le plan international. Même si un tel constat ne plait pas aux Français, l’effondrement continu de la cote de popularité du président François Hollande, le désordre qui s’étend dans les rues sur toute l’étendue de l’Hexagone, l’incapacité de l’Exécutif à mener à bien les réformes nécessaires, la décomposition progressive de sa majorité parlementaire ont des effets désastreux pour l’image de la France et donc sur son influence.

° Les discours, aussi nobles et rationnels soient-ils, ne tiennent pas face aux actions déterminées des forces qui quadrillent les sociétés, modernes. Croire que les mots et les gestes  suffiront pour faire prendre conscience aux trublions qui s’agitent dans les différents secteurs de l’économie des dangers qu’engendrent leurs actions est commettre une erreur grave. Cela ne peut en effet que convaincre un peu plus les « anars » du bien-fondé de leurs entreprises et les inciter à aller encore plus loin dans leur tentative de déstabilisation de la société.

Même si les pays comme le nôtre sont, pour l’instant du moins, à l’abri de telles dérives les enseignements de la crise que vit aujourd’hui la France doivent être médités. Ils démontrent que la démocratie ne peut produire les progrès attendus par la population que si le pouvoir est tenu d’une main ferme au sommet de l’Etat.

Mieux vaut ne pas l’oublier alors que nous entrons nous-mêmes dans une période dite de « rupture ».

 

 

Les Dépêches de Brazzaville

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