Lékoumou : Sibiti prend ses allures

Jeudi 26 Février 2015 - 18:49

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Six mois après les festivités de l’indépendance ayant permis sa modernisation, Sibiti, qui achangé de visage, s’accommode désormais de nouvaux enjeux dictés par les infrastructures modernes qui sont sortis de terre.

Les motos taxi circulent toujours mais ne drainent plus la même poussière épaisse depuis que les routes ont été bitumées. En effet, 27 kilomètres sont complètement revêtus de bitume permettant de parcourir, en quelques minutes, les huit quartiers que comptent désormais la ville. À l’entrée de celle-ci, à première vue, excepté les logements sociaux presque finis et plantés sur le berceau d’Indo et la nouvelle gare routière remis officiellement aux autorités locales il y a quelques semaines, deux édifices interpellent la vue : l’hôtel de ville et le siège du Conseil départemental. Plus loin, sur la route du quartier Mikamba, quelques administrations telles que les Directions départementales des Douanes, de l’Enseignement primaire et secondaire et du Plan abritent désormais des fonctionnaires visiblement heureux.

La mairie s'affiche

Ici, quelques reflexes sont nés. Par exemple : la lecture des circulaires publiés par le maire et affichés publiquement. Parmi ces dossiers, le rappel sur la gratuité des documents d’état civil, la réglementation des nuisances sonores, la divagation des bêtes (éviter que les moutons, cabris et porcs par exemple s’égarent dans la ville) mais aussi les règles d’hygiènes que devra observer chaque citoyen pour garder la ville propre.

Sibiti, comme les autres communautés urbaines, bénéficie d’un crédit mensuel de 20 millions de FCFA pour l’assainissement. « Nous utilisons correctement ce budget. Nous avons commencé à l’époque par acheter du matériel, véhicule, benne, moto remorque, débroussailleuse, tronçonneuse, brouettes, etc. La ville a grandi et le problème d’assainissement se pose. Il faut balayer et tout contrôler », explique Bernard Makita, administrateur maire de Sibiti. On a le droit de le croire car des jardins publics sont en cours de réalisation même si l’opération se heurte parfois aux travaux de finition. Pourtant, sur le terrain, des entreprises reviennent pour construire des dalots, caniveaux et des chaussées.

Excepté des attentes sur la construction d’édifices promis, tels que le marché moderne, les écoles et bien d’autres, à Sibiti la municipalisation fait des effets. Les populations apprécient la construction d’un forage moderne réalisé au cœur de la ville grâce au projet « Eau pour tous ». Mais elles espèrent bien d'autres choses. L’une des réalisations majeures attendues : l’électrification de la ville 24h/24h. La Centrale thermique, réalisée hâtivement à l’orée des fêtes de l’indépendance, ne permet pas pour l’heure de tenir un tel engagement. La ville est éclairée à 18 heures et tombe dans le noir des 23 heures. Il se poserait un problème de carburant et de maintenance pour alimenter la ville toute la journée.

La situation, expliquent des autorités administratives, trouvera bientôt une issue. Ils évoquent les travaux de drainage de l’électricité de Moukoukoulou qui s’exécutent bien et les pilots qui soutiendront les fils électriques presque arrivés à Sibiti. En attendant, les autorités locales pensent trouver une solution pour électrifier les administrations la matinée. « Nous sommes en train de regarder avec les responsables de la centrale thermique comment nous fournir l’électricité la journée, même de 7h à 14h pour les besoins de l’administration », avance le maire de la ville.

 

Quentin Loubou

Légendes et crédits photo : 

L’hôtel de ville de Sibiti/Adiac