Les immortelles chansons d’Afrique : « Mon cœur balance » de Daouda le sentimental

Vendredi 10 Janvier 2020 - 15:01

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

En juillet 2008, après une période d’éclipse sur la scène musicale, Daouda Tou Koné, alias Daouda le « sentimental », donnait un concert à Lomé, au Togo, dans le cadre de la 1re édition du Festival Africa Rythms, un événement dédié aux musiques d’Afrique et de sa diaspora.

Après l’interprétation de ses trois morceaux, le public a commencé à scander « Mon cœur balance ! Mon cœur balance ! » Puis, les spectateurs unis dans un chœur ont entonné les paroles de cette chanson qui égrène la nostalgie d’une certaine époque. « J’ai un problème, j’aime deux filles. Je ne sais pas laquelle choisir. La première est la plus jolie. La seconde est la plus gentille. Entre les deux mon cœur balance ».

La chanson réclamée par le public figurait parmi les tubes africains de l’année 1978. Distribué par l’édition Maikano grâce à la société ivoirienne du disque, le titre de cette année-là est un hit auquel il est impossible d’échapper, que ce soit sur les ondes des radios que dans les discothèques ou sur les lèvres des jeunes.

Certaines femmes l’ont chantée pour narguer leurs rivales. « Mon cœur balance » fait office de repère dans l’histoire de la musique africaine du 20e siècle. Le même titre fera l’objet d’une reprise avec des arrangements de Souzy Kasseya et Alhadji Touré à la basse. Cette version, sortie en 1983 et distribuée par Stem’s Musique basée à Londres, a explosé la carrière de l’artiste sur le plan international. Avec une musique douce, des textes bien écrits et des histoires d’amour qui poussent à la réflexion, Daouda est considéré comme le maestro des dilemmes et le chroniqueur de l’amour.

De nationalité ivoirienne, il est né le 1er janvier 1951 à Niangoloko au Burkina Faso. Rien ne présageait qu’il aurait une brillante carrière dans le domaine musical quand il termina ses études à Bry-sur-Marne près de Paris à l’Institut national de l’audiovisuel en 1975. C’est grâce aux encouragements de ses collègues de travail de la télévision ivoirienne que Daouda a commencé à chanter dans les émissions de variété musicales en 1976. Il obtient un succès fulgurant auprès des téléspectateurs. C’est alors que le directeur de programme de la télévision national, George Tai Benson a décidé de produire le premier disque de Douda avec la chanson « Gbakas d’Abidjan ».                                       

 

Fréderic Mafina

Légendes et crédits photo : 

La pochette du disque de Daouda

Notification: 

Non