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Les Nuits d'Afrique 2014 de Montréal

Dimanche 13 Juillet 2014 - 23:58

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Montréal est particulièrement fébrile en ce mois de juillet et Tiken Jah Fakoly qui  a donné le ton de la 28e édition du Festival international Nuits d'Afrique de Montréal ne dissimule ni sa joie ni son grand enthousiasme de la parrainer en reconnaissant que le public canadien a pris une place particulièrement importante dans sa carrière.

Le 9 juillet à l'Olympia, le grand rasta ivoirien a assuré pour le concert d'ouverture de l'événement le plus coloré de l'été montréalais, l'un des plus importants festivals au monde à être entièrement dédié aux musiques du monde d'ascendance africaine, un spectacle d’anthologie, sur les rythmes de son tout nouvel album, Dernier appel.

La 28ème édition de ce festival qui fait la part belle aux musiques du monde, placées dans un écrin dénommé World Music, se tient depuis le 8 et ce, jusqu’au 20 juillet prochain en se dédiant et se consacrant à Nelson Mandela. Ainsi, nombreux seront les artistes qui ponctueront leurs spectacles de références à l'ancien président sud-africain. Parmi ces artistes : Lorraine Klaasen (Afrique du Sud/Qc), Mamadou Diabaté (Mali) et les MC's du Bal de l'Afrique enchantée.

Le festival qui se targue d'accueillir durant 13 jours, plus de 600 artistes, acrobates compris, en provenance de 35 pays, abritera plus d’une centaine de concerts et activités. Pour l'artiste BÏA, porte-parole de la 28e édition qui revendique depuis toujours son profond lien, tout naturel, avec toutes les musiques afro descendantes, l’Afrique est un continent extrêmement expressif par sa musicalité.

Les Nuits d'Afrique à Montréal, c’est la grande fête qui fédère tous les soleils du monde, le temps d'un Festival introduisant le réel berceau de la musique, qui a partout essaimé son talent, de la Nouvelle Orléans au Sénégal, générant, entre autres, la samba ou le blues et transitant par le raï et le soukouss. Sept (7) séries de concerts, dont deux innovations, les séries « Prestige » et « Urban Africa » puis, durant 5 jours, la très attendue portion extérieure du Festival, au Parterre du Quartier des spectacles.

La programmation insolite parle d’elle-même en mettant en scène des artistes du monde tels, Los Van de Cuba, Cheikh Sidi Bémol d’Algérie,  Wake Up #2 de Madagascar, Féfé  du Nigéria, Black Bazar et Pierre Kwenders  de la RD Congo, les  Sierra Léonais Leone's Refugees et All Stars, Tabou Combo (Haïti), etc.

Le Village des Nuits d'Afrique, quant à lui, accueillera une exposition photo d’artistes sud-africains ayant déjà performé parmi lesquels Miriam Makeba, Hugh Masekela, Malhatini & the Mahotella Queens, Freshlyground, Amampondo, M’Zwake Mbuli…

Comme l’on peut s’en rendre compte, Montréal, ville vibrante, reste en ébullition car il faut rappeler que toute l'année, les musiques du monde s'y expriment, notamment au très réputé Club Balattou. D’ailleurs la série « Rythmes d'ailleurs, gens d'ici » lui est spécialement consacrée.

Il faut également retenir que dimanche 20 juillet, la grande fête de clôture de la portion extérieure  sera animée par le légendaire groupe haïtien Tabou Combo qui sévit depuis plus de 40 ans avec son  Kompa » nourri de Rock'n'Roll,  Zouk ou  Disco.

 

Autre concept novateur, les Nuits d’Afrique en 4D pour exprimer les multiples facettes de l’Afrique moderne avec quatre temps forts. Du  cirque, soit de la haute voltige avec les circassiens de Kalabanté, un voyage immersif par des projections 360° signé Jérôme Delapierre, un happening électro avec la World 2.0 des DJs Masala, puis un événement incontournable : la parade « Brésil en fête » par la troupe de danseuses de Valérie Chéry et les musiciens de Banda Aydê qui transformera la grande scène en char carnavalesque de Samba. N’est-ce pas que toute cette narration fait rêver ?

Ferréol Constant Patrick GASSACKYS

Edition: 

Édition Quotidienne (DB)

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