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Les propos discourtois causent des divisions sociales

Samedi 17 Novembre 2018 - 16:00

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Ce constat peut se vérifier dans nos milieux familiaux ou professionnels, lors des négociations entre  des belligérants et même celles qui réunissent des États. Et cela sur tous les plans, notamment politique, économique, culturel, etc. Dans des administrations publiques ou privées, par exemple,  certains subalternes s’adressent impoliment à leur hiérarchie, confondant  le milieu. Ce n’est pas parce que l’on est souvent avec son chef hiérarchique en dehors du service qu’il faut lui tenir des propos irrespectueux. « Ce monsieur, je ne comprends pas comment il se comporte. Et pourtant quand nous quittons le bureau, nous sommes souvent ensemble », s'est plaint un dirigeant, humilié par son subalterne. Pourtant, le chef reste chef  même s'il est votre ami en dehors du service.

Cela est récurrent lors des rencontres des associations ou partis politiques. Celui qui prend la parole parfois perd le fil de son raisonnement  en utilisant un langage insensé à l'égard des dirigeants de la structure. Il oublie que les mots durs et  méchants sont comme des lames de rasoir qui peuvent facilement blesser et créer la séparation, voire l’éclatement de la structure. On a vu quelquefois, dans des grandes rencontres internationales, certaines autorités abandonner brutalement les assises à cause du manque des autres. Et l’expression qui revient toujours à la presse est « telle ou telle autorité a claqué la porte à cause de l’abus de langage de telle autre autorité en direction des autres ».

En effet, l’adage populaire qui dit  qu'« Il faudrait tourner mille fois la langue avant de prendre la parole » est loin d’être respecté par tous. Et même dans des couples conjugaux, des mots méchants  à la moindre dispute sont souvent la source de l’éclatement. Une bouche bavarde fait rarement usage de cet adage, déversant n'importe quoi sans aucune prudence, alors qu'un petit mot  méchant peut entraîner un grand  mal.

Cette réalité se vit dans les quartiers tous les jours, surtout entre voisins. Dans l’un d'eux, des habitants ont tous décidé de ne plus participer aux retrouvailles que le chef de quartier organise à cause de son manque de courtoisie. Ainsi, quelles que soient les circonstances sociales dans lesquelles nous nous trouvons, soyons courtois. A bon entendeur salut !

 

Faustin Akono

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Édition Quotidienne (DB)

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