Opinion

  • Éditorial

Levant

Mercredi 21 Février 2018 - 13:31

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimableEnvoyer par courriel


Plus les jours passent, plus la violence grandit dans l'une des régions qui pourrait être les plus riches du monde et qui le fut d'ailleurs il y a trois millénaires : le Levant. De l'offensive menée dans le nord de l'Irak par la coalition internationale contre l'Etat islamique à l'affrontement de plus en plus violent qui oppose les Israéliens aux Palestiniens dont ils confisquent les terres, en passant par la guerre larvée que se livrent la Syrie et la Turquie à propos des Kurdes ou par la montée des tensions entre l'Iran et Israël, la liste est longue, très longue des désaccords entre les Etats qui pourraient subitement dégénérer en un conflit de grande ampleur.

Ce qui frappe le plus les observateurs de la scène moyenne et proche orientale est l'impuissance manifeste de la communauté internationale, mais plus précisément des grandes puissances face à la dégradation continue de la situation dans cette partie du monde. Présentes sur place d'une manière ou d'une autre, les Nations unies, les Etats-Unis, l'Europe, la Russie s'avèrent incapables d'agir sur le terrain pour faire en sorte que les désaccords locaux soient résolus de façon pacifique et non par les armes. Avec cette conséquence prévisible que la violence croit dans l'ensemble de la région, provoquant des drames humains auxquels apparemment rien ne peut ni ne pourra mettre un terme.

Si ce problème est évoqué ici aujourd'hui, c'est parce que le risque grandit de jour en jour de voir la crise régionale à laquelle nous assistons se muer brutalement en une crise mondiale dont personne, apparemment, dans les capitales concernées - Damas, Ankara, Téhéran, Tel Aviv, Bagdad, Beyrouth, Le Caire, Washington, Moscou, Bruxelles, Paris, Londres, Berlin ... -  ne paraît mesurer la véritable dimension. Avec cette double conséquence que des millions de vies humaines seront mises en péril si la situation s'aggrave et que les mouvements les plus extrémistes comme Daech, l'Etat islamique, Boko-Haram surferont sur la vague de violence que nous voyons enfler.

Dans un pareil contexte, l'Afrique peut-elle faire entendre la voix de la raison ? Beaucoup en doutent à juste titre. Et pourtant elle doit le faire au plus vite par ses voix les plus autorisées car sa propre sécurité en dépend comme nous l'avons vu avec l'effondrement de la Libye il y a six ans. 

 

Les Dépêches de Brazzaville

Edition: 

Édition Quotidienne (DB)

Notification: 

Non

Éditorial : les derniers articles
▶ 25/3/2024 | Paillasson
▶ 23/3/2024 | Urbain disponible!
▶ 22/3/2024 | Progression
▶ 22/3/2024 | Difficile marche
▶ 22/3/2024 | Réinventer la Francophonie
▶ 19/3/2024 | Alerte
▶ 18/3/2024 | Mobiliser
▶ 16/3/2024 | Le chaud et le froid
▶ 15/3/2024 | Booster les PME et PMI