Libye : Ghassan Salame démissionne

Lundi 2 Mars 2020 - 19:00

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L’envoyé spécial des Nations unies pour la Libye a annoncé, le 2 mars, sa démission du poste qu’il occupe depuis plus de deux ans en invoquant à la fois l’impasse politique actuelle, l’influence étrangère dans le pays et des raisons de santé.

Avant de démissionner, le chef de la mission d'appui de l'Onu en Libye (Manul) a participé aux pourparlers politiques libyens qui se sont achevés vendredi à Genève « sans résultat », avec la participation d'une partie des délégués. Néanmoins, il a confié lors d'une conférence de presse, qu'ils avaient eu trois jours de « discussions fructueuses » qui ont réussi à planifier un ordre du jour et des termes de référence pour la prochaine série de pourparlers sans aucune mesure concrète vers un cessez-le-feu.

L'envoyé de l'ONU, s'était dit « surpris » d'apprendre, le premier jour des pourparlers, que six des treize représentants du Haut Conseil d'Etat sont repartis en disant qu'on leur avait demandé de le faire. « Cependant, ceux qui sont restés ont décidé que l'occasion était trop rare et précieuse et que, par conséquent, les pourparlers politiques devaient commencer avec ceux restés à Genève », disait Salamé. Les pourparlers politiques libyens qui se sont tenus sous l'égide de l'ONU ont été lancés mercredi dernier, sans la participation des belligérants (le maréchal Khalifa Haftar et le gouvernement d'union nationale (GNA) de Fayez el-Sarraj) mais en présence d'une vingtaine de personnalités indépendantes et des acteurs de la société civile.

Ghassan Salamé Salamé a accusé les deux camps de ne pas tenir leurs engagements, dénonçant des « mensonges » du camp Haftar qui accuse l'ONU d'avoir imposé certains délégués représentant le Parlement de l'Est. « Les treize représentants du Parlement de Tobrouk ont été élus démocratiquement et sans l'intervention de l'ONU. Nous avons adopté une seule méthode de travail qui a été appliquée aux deux conseils », a expliqué le représentant de l'ONU.

« L'ONU a exécuté à la lettre ce qu'elle avait promis et je n'accepterai aucune critique à ce niveau-là », avait-il insisté. En revanche, il a annoncé la tenue prochaine d'un nouveau cycle de pourparlers politiques le mois prochain, sans donner de date précise. En outre, l’envoyé onusien a souligné que la recherche de solutions à la crise libyenne dépend de la poursuite des négociations « militaires, économiques et politiques sur trois voies différentes mais parallèles ». Par conséquent, il a invité toutes les parties à respecter l'accord conclu le 12 janvier. En effet, un cessez-le-feu a été conclu en janvier dernier, mais la trêve a été régulièrement violée.

 

Yvette Reine Nzaba

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