Libye : l’Algérie, l’Egypte et la Tunisie renouvellent leur soutien à l’accord de Skhirat

Lundi 18 Décembre 2017 - 11:45

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Les ministres des Affaires étrangères tunisien, Khemaies Jhinaoui; algérien, Abdelkader Messahel; et égyptien, Sameh Choukri, ont estimé le 17 décembre, que le document signé le 17 décembre, au Maroc, demeure le seul cadre viable pour mettre fin à la crise politique en Libye.

A l’issue d’une réunion tripartite, les chefs de la diplomatie des trois pays ont « renouvelé leur soutien à l’accord politique en tant que cadre de la solution politique en Libye », en attendant la tenue d’élections prévues en 2018. Ils ont réaffirmé également leur refus de « toute ingérence extérieure en Libye » et « toute tentative de n’importe quelle partie libyenne pour dérailler le processus politique » dans ce pays. Dans cette même optique, les ministres ont « accueilli favorablement (...) la déclaration du Conseil de sécurité du 14 décembre 2017 » dans laquelle, il avait prévenu que le conflit libyen ne sera réglé que dans le cadre de l’accord de Skhirat.

Signé il y a deux ans sous l’égide de l’ONU, l’accord interlibyen qui a expiré théoriquement le 17 décembre courant, prévoyait la formation d’un gouvernement d’union nationale pour un mandat d’un an renouvelable une seule fois. Mais le maréchal Haftar n’a jamais reconnu ce gouvernement dirigé par le Premier ministre, Fayez al-Sarraj.

En Libye même, et dans un discours télévisé, le maréchal Haftar a estimé le même jour que l’accord politique libyen a expiré et avec lui le mandat du gouvernement d’union nationale appuyé par la communauté internationale. Soulignant que la date du 17 décembre marquait « un tournant historique et dangereux » avec l’expiration de cet accord, l’homme fort de l’est libyen a dit que « tous les corps issus de cet accord perdent automatiquement leur légitimité contestée dès le premier jour de leur prise de fonction ». Il voulait parler de la fin du mandat du gouvernement d’union nationale appuyé par la communauté internationale.

L’envoyé spécial de l’ONU en Libye, Ghassan Salamé, a, de son côté, indiqué que les Libyens qui en avaient « marre de la violence », « considéraient le processus politique comme la seule voie vers la stabilité et l’unité de leur pays ». « J’exhorte ainsi toutes les parties à écouter leurs voix et à s’abstenir de toute action qui pourrait menacer le processus politique », a-t-il écrit dans un communiqué.

Notons que le maréchal Haftar est régulièrement accusé par les autorités libyennes de vouloir prendre le pouvoir par la force et instaurer une dictature militaire. Quant à la Libye, elle a sombré dans le chaos après la chute en 2011 de Mouammar Kadhafi. Des autorités rivales, à Tripoli et dans l’est du pays, et de nombreuses milices continuent de s’y disputer le pouvoir.

 

 

Nestor N'Gampoula

Notification: 

Non