Libye : les parties rivales s’entendent sur la formation d’un gouvernement d'union nationale

Mardi 6 Octobre 2015 - 12:09

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Suspendues depuis fin septembre, les négociations entre les deux gouvernements rivaux ont repris le lundi 5 octobre, au Maroc, sous l’égide des Nations unies (ONU). Le médiateur onusien, Bernardino Léon, exige la formation d’un gouvernement d’union nationale avant le 20 octobre 2015.

 

« Plus de trois millions de personnes ont été affectées par les conflits armés et l'instabilité politique que connaît la Libye, dont 2,44 millions seraient dans une situation nécessitant une protection et une assistance humanitaire», avait alerté l'Office des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires. C’est pour cette raison, d’ailleurs que le secrétaire d'Etat américain,  John Kerry, a exhorté en marge des travaux de l’assemblée générale de l’ONU, « les camps rivaux en Libye à accepter au plus vite un plan de paix de l'ONU et à former un gouvernement d'union, face à l'implantation du groupe Etat islamique dans le pays », selon un communiqué onusien.

À Skhirat, au Maroc, les frères ennemis libyens se sont réunis lundi soir autour de l'émissaire de l'ONU pour la Libye, afin de relancer le débat sur l’ossature du futur gouvernement d’ouverture. Nonobstant, les deux parlements rivaux, des représentants des partis politiques, des municipalités, des tribus, de la société civile et d'organisations de femmes, sont conviés à ces discussions. Tous ces acteurs vont se pencher sur l’avant-projet de l’accord politique proposé par l’ONU. « Chaque partie devait prendre ses responsabilités en cet instant crucial, ce qui veut dire s'entendre sur les noms de nouveaux dirigeants, non pas demain, non pas la semaine prochaine, mais maintenant », a martelé le chef de la diplomatie américaine John Kerry.

Cependant, les autorités libyennes de Tripoli non reconnues par la communauté, ayant demandé le report des discussions la semaine dernière pour des raisons de sécurité, continuent de récuser la médiation onusienne. Sur le terrain, les bruits de bottes et crépitements d’armes n’attendent rien pour se faire entendre. Le 29 septembre, un inconnu a tenté de larguer une grenade contre le siège du Consulat de Turquie dans la ville de Misrata sans que l’explosion ne fasse de victimes. Trois jours plutôt, une attaque attribuée à l’EI, occasionne au moins dix morts dans la ville de Benghazi, à l’est du pays. Outre la capitale Tripoli en proie aux attaques islamiques, la Libye méditerranéenne est un véritable tombeau à ciel ouvert, en témoignent les humanitaires.

Tous les jours, plusieurs centaines de migrants qui tentent de traverser vers l’Europe, sont secourus parfois des dizaines y perdent la vie. Le 19 septembre, plus de 4 500 migrants ont ainsi été sauvés depuis les côtes libyennes lors de 21 opérations de sauvetage.

Fiacre Kombo

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