Lire ou relire :« Libala Mwinda » de Liévin Kambu Yoba

Jeudi 13 Février 2020 - 21:59

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Un mariage chrétien, qui prend en compte les coutumes africaines, est l’objet de cet opuscule signé Abbé Liévin Kambu Yoba de l’archidiocèse de Kinshasa.

« Le mariage n’est pas une partie de plaisir, c’est une école », écrit Serge Boutsindi dans son livre L’avis des ancêtres. C’est à cette école que l’Abbé Liévin tente de conduire les amoureux qui désirent normaliser leur situation par les liens du mariage coutumier et religieux. Le livre témoignage qu’il a écrit est le fruit d’une longue expérience pastorale avec le groupe des « foyers chrétiens » issus de celui des « Biléngé ya mwinda » traduit par « Jeunes de la lumière ».

« Libala mwinda », qui signifie littéralement en français « mariage de lumière », est une initiative relevant de la pastorale des jeunes et des familles, qui a commencé à Kinshasa en 1980, et s’est étendue jusqu’à Brazzaville et Pointe-Noire. Elle consiste à accompagner les jeunes chrétiens en âge de se marier à accomplir cette noble vocation car, sans des foyers solides et équilibrés, la société reçoit un grand coup, puisque l’éducation de base des enfants relève normalement de l’apport d’un père et d’une mère, comme l’atteste les psychologues en générale.

Dans le cheminement « libala mwinda », les futurs conjoints sont accompagnés par un groupe de chrétiens dans l’organisation des différentes étapes du mariage coutumier, encore appelé pré-mariage selon la jurisprudence congolaise. En effet, dans les deux Congo, l’union conjugale n’est pas seulement l’affaire des deux partenaires mais aussi de leurs familles respectives, des amis et connaissances.

La première étape consiste à aider les prétendants au mariage à faire un choix conséquent du partenaire et à présenter les futurs époux auprès des belles familles en respectant les rites coutumiers de l’un ou l’autre selon les tribus. Puis s’en suivent les fiançailles qui n’ont pas un soubassement juridique mais sociomoral. La période des fiançailles dont la durée est indéterminée permet aux deux tourtereaux de mieux se connaître afin de s’engager, si possible, en toute responsabilité dans une vie irréversible de couple, à travers le mariage religieux qui est indissoluble, sauf pour des cas d’invalidité avérés. Cet ouvrage vient à point nommé dans une société où pour une raison ou une autre, parfois fallacieuse, les unions libres et les couples monoparentaux sont à la mode. Est-ce parce que les gens ont peur de s’engager dans le mariage qui est à la fois convoité et considéré en même temps comme une prison pour beaucoup au Congo ?

Aubin Banzouzi

Légendes et crédits photo : 

La couverture de l'ouvrage

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