Litige sportif : la Ccas tranchera l’affaire Marien Ikama-Francis Ata le 19 décembre

Samedi 8 Décembre 2018 - 17:49

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

L’audience prévue le 5 décembre pour départager les deux parties a été finalement renvoyée au 19 décembre par la Chambre de conciliation d’arbitrage et du sport (Ccas). 

Marien Ikama a saisi la Ccas pour demander l’annulation des décisions issues de l’assemblée extraordinaire de la Fédération congolaise de judo et disciplines associées (Fécojuda) du 16 décembre 2017 convoquée par Francis Ata,  la qualifiant  d’illégale. Il réclame aussi la dissolution du comité de normalisation mis en place par le ministère des Sports et de l’éducation physique.

Se considérant toujours comme président de la fédération malgré la mise en place du comité de normalisation, il  a donc porté plainte contre son ancien premier vice-président en vue de permettre aux arbitres de dire le droit.  « Sieur Ata Asiokarah Neyl Francis, premier vice-président de la Fédération congolaise de judo et disciplines associées a convoqué une assemblée générale extraordinaire suivant les décisions n°001 du 11 décembre 2017 sans au préalable, avoir obtenu mandat du bureau exécutif », explique Marien Ikama dans sa requête. Il a aussi rappelé, dans celle-ci, que cette assemblée générale extraordinaire a été organisée à l’insu et sans autorisation du ministère des Sports et de l’éducation physique,  encore moins  du Comité national olympique et sportif congolais.

L’assemblée générale extraordinaire organisée par son premier vice- président a connu, selon lui, la participation les clubs non affilés. Elle a eu pour conséquence la dissolution du bureau exécutif de la fédération et la création du comité de normalisation en remplacement de la fédération.  « L’assemblée générale peut se réunir en session extraordinaire, soit à la demande des de deux tiers au moins de ses membres, soit sur une décision du conseil fédéral ou encore de la décision de la commission de contrôle et d’évaluation », a-t-il précisé en citant l’article 12 des statuts de la Fécojuda.  Il a ajouté que l’assemblée générale extraordinaire statue sur toutes les questions d’urgence relevant normalement de la compétence de l’assemblée générale ordinaire. Ces décisions sont prises par la majorité des deux tiers des membres présents.

« Le premier vice président a convoqué  l’assemblée générale extraordinaire, il n’avait pas ce pouvoir. Il l’a convoquée avec les clubs non affilés. Ils ont pris une résolution en mettant en place un comité de normalisation qui a dissous la Fécojuda  sans saisir  le ministère des Sports  ni le comité olympique. C’est un abus de pouvoir. Nous sommes venus auprès de la Ccas pour éclaircir la situation. Nous voulons comprendre comment quelqu’un peut se permettre de salir toute une fédération pour ses interêts égoistes. C’est à la Ccas de nous l’expliquer », a commenté Marien Ikama.

Selon lui, le premier vice-président a pour, entre autres, missions d’élaborer les statuts et règlement intérieur de la fédération,  de rechercher les voies et moyens susceptibles d’améliorer l’organisation, le fonctionnement et le rendement de la Fécojuda . Il s’occupe aussi des opérations de marketing et des accords de coopération. Il veille au fonctionnement des ligues et sous-ligues départementales et supplée le président en cas d’absence ou empêchement.

« Pour l’heure, je me réserve le droit de tout dévoiler. Je suis très calme, le moral est très haut et on attend le 19 décembre pour dire la vérité de ce qui se passe dans le judo. Je ne suis pas surpris que l’ancien président de la fédération m’ait porté plainte tout simplement parce qu’il y a eu quelques soucis dans l’ancien bureau pour mettre la lumière sur les problèmes de judo pour que la discipline puisse évoluer. On ne peut pas aujourd’hui bloquer le judo à cause d’un individu », a déclaré, pour sa part, Me Francis Ata.

Me Aya Caloger, le président du comité de normalisation, estime que Marien Ikama invente ce scenario pour éviter de convoquer l’assemblée générale élective. « C’est un mécanisme, un système que M. Ikama met en place pour éviter l’assemblée générale extraordinaire. Quoi qu’il arrivera, au niveau de la Ccas nous maintenons notre position en demandant dans les brefs délais que Jean Nganga convoque l’assemblée pour aplanir nos divergences. Ce n’est pas à la Ccas que la crise du judo prendra fin. Pourquoi ne pas porter plainte contre Jean Nganga et le ministre ? », a-t-il réagi.

 Il a certifié que l’assemblée générale organisée était tenue à la demande des deux tiers. « Marien Ikama veut que la Ccas neutralise ou qu’on gomme l’existence du comité de normalisation. C’est pour dire que son véritable souci n’est pas M. Ata. Lui, en tant qu’individu, avait reçu mandat des deux tiers et ce sont les deux tiers qui ont mis en place le comité de normalisation dont moi je préside. Pour l’heure, nous avons un comité de gestion de crise qui est géré par M. Nganga. Pourquoi ne pas porter plainte contre l’ensemble des deux tiers qui ont permis à ce que le comité de normalisation soit constitué ? », s'est interrogé Aya Caloger.

James Golden Eloué

Légendes et crédits photo : 

La Ccas se prononçant sur le report du procès/Adiac

Notification: 

Non