Littérature : deux poètes congolais échangent avec le public

Mardi 11 Juin 2019 - 19:45

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Un café littéraire a été organisé, le 8 juin, au Centre culturel Jean-Baptiste-Tati-Loutard sur le thème « Insurrection poétique ». La causerie a été animée par les poètes Maha Lee Cassy, écrivain et promoteur des Editions+, et Huppert  Malanda.

L'activité est liée à la première édition de la saison des lettres congolaises, initiée par Maha Lee Cassy. Les auteurs vont à la rencontre des lecteurs en s’installant dans la rue, discutent  et échangent avec eux. Les potentiels auteurs trouvent également leur compte à la faveur de ces discussions autour du livre et de l’écriture.

Sous la modération d’Alphonse Kala, Maha Lee Cassy a présenté "Ce pays sous ma peau", paru aux Editions +, et Huppert Malanda a exposé sur  "L’aube des insurrections perlières", prix Aimé-Césaire de la Société des poètes français 2016.

"Ce pays sous ma peau", chant poétique de Maha Lee Cassy, est le cri de révolte de ce fils qui, après avoir passé de nombreuses années en Europe puis aux Amériques, a du mal à comprendre pourquoi perdure la misère de ses compatriotes avec des jeunes toujours à la quête de l’emploi, une population obligée de survivre face à la dureté des temps. Loin de se morfondre dans une apathie comateuse, la population espère malgré tout que l’amour, la liberté, la dignité humaine, le respect et la paix vont se conjuguer un jour au présent. Dans cette poésie de révolte, le poète exprime son amour pour sa patrie et demande aux Congolais d'aimer leur pays comme-lui, en dépit de tous les problèmes.

" L’aube des insurrections perlières" d’Huppert Malanda est écrit pour s’insurger contre la fin de l’humanisme, les viols, les malheurs. « Malgré les conflits, malgré les injustices, le poète est celui qui est capable de rappeler à son pays "que les yeux des hommes" sont faits pour regarder l’avenir ». Il et capable  de mener ces "insurrections perlières" afin qu’il ne soit "pas question de livrer le monde aux assassins de l’aube" puisque la poésie est une insurrection contre la société » ( Aimé Césaire « Nouvelle Bonté ») est écrit en quatrième de couverture.

Dans ce long poème de soixante-cinq pages écrit à la manière de "Cahier d’un retour au pays natal" d’Aimé Césaire, Huppert Malanda prend possession de son humanité. Un appel du pays natal au relent d’Aimé Césaire. « Aimé Césaire est un personnage pour lequel j’accorde beaucoup de respect », a-t-il conclu.  

 

Hervé Brice Mampouya

Légendes et crédits photo : 

La tribune lors du café littéraire / Adiac

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