Littérature: Florent Richard Onina présente "Les Lamentations congolaises"

Samedi 14 Juillet 2018 - 13:53

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L’ouvrage a été dévoilé à Brazzaville, lors de la séance de dédicace tenue le 13 juillet, à la libraire « Les Manguiers », sous l’égide du Pr André Patient Bokiba.

Face et mains contre mur. Auteur habillé d’un costume enrôlé d’une écharpe aux couleurs du drapeau congolais. Un spécialiste de sémiologie de l’image ne passerait pas par quatre chemins pour décortiquer la couverture de l'ouvrage qui annonce son contenu.

Paru cette année aux éditions Edilivre, le livre « Les Lamentations congolaises » est porté par un élan nationaliste à travers cinq chants et diverses thématiques comme la guerre, le pouvoir, l’espoir, la paix ou encore l’amour d’un compatriote pour sa patrie. 

Cette première œuvre poétique de l’écrivain congolais, Florent Onina, est une adjuration pour le futur proche et à venir du Congo. Elle est aussi une prière de l’auteur pour l’âme de la nation congolaise.

Dans ses lamentations, l’auteur peint l’état de la ville de Brazzaville et du Congo en général. Sous la formule du livre biblique des « Lamentations de Jérémie », le poète congolais se remémore les événements douloureux que sa patrie a connus lors de la guerre du 5 juin 1997 car il en a été témoin oculaire et veut offrir, à travers ce recueil de poème, l’espoir au milieu du désespoir.

Dans le chant premier, le poète lance un cri de douleur et d’étonnement ou de désolation sur sa ville natale, Brazzaville, qui a perdu son éclat et sa beauté. De même, dans un duo quasi inséparable, de l'inquiétude et de l'enthousiasme, Florent Richard Onina ne cesse d’exprimer son amour toujours constant pour son pays. Cet amour pour le pays, il l’assimile à son amour pour l’écriture.

Dans le chant deuxième, il s’adresse au Congo et à la guerre qui l’a surpris. C’est une interpellation sur l’état de la nation. Le chant troisième décrit les différentes villes où ces événements se déroulèrent et leurs implications dans la guerre. Le chant quatre relate, quant à lui, la série des rétributions qui survinrent comme conséquence à la fin de la guerre. Enfin, le chant cinq est une sorte d’épopée sur la mort et la victoire de l’amour inconditionnel sur cet ennemi redoutable. Les lamentations congolaises pleurent, donc, à la fois la chute de la ville de Brazzaville lors de la guerre du 5 juin 1997 et donnent une réprimande de l’instruction et de l’espoir à ses survivants.

Par le biais de ces cinq chants poétiques, l’auteur des « Lamentations congolaises » entend aider le lecteur et le compatriote à apprendre une leçon du passé pour mieux construire l’avenir.

Pour la petite histoire, Florent Richard Onina-Physique est né le 24 novembre 1968 à Brazzaville. Il a passé toute sa scolarité (primaire, secondaire et universitaire) entre trois villes du pays : Brazzaville, Dolisie, Impfondo. Son parcours universitaire est sanctionné par une maîtrise en lettres, option littératures et civilisations africaines de l’Université Marien-Ngouabi. Avec ce diplôme, il était enseignant de français dans le secondaire. Puis il fonde sa propre école privée d’enseignement général (primaire et collège en 1998) après la guerre du 5 juin 1997 et de l’année blanche qui s’ensuivit.

Parallèlement à la vocation d’enseignant, il écrivait beaucoup de manuscrits de poésie et de recueils de chants religieux. Le poète a étudié la théologie et prépare actuellement un doctorat dans cette discipline. Aujourd’hui, il est responsable d’un institut biblique pour la formation des pasteurs et a fondé plusieurs églises dans son pays. Il est aussi le pasteur principal de l’église Maison de l’Éternel Dieu Tout-Puissant. Marié à Michaelle Onina, le couple a eu la grâce d’accueillir quatre garçons.

Durly Emilia Gankama

Légendes et crédits photo : 

Photo1:Le Pr André Patient Bokiba et le poète Florent Richard Onina lors de la dédicace Photo2: La couverture de l'ouvrage

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