Littérature : à la découverte de l’œuvre de Jean Divassa Nyama

Vendredi 7 Août 2020 - 13:21

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Jean Divassa Nyama est né en 1962 à Souangui à Moabi dans la province de la Nyanga au Sud du Gabon dans une famille de quatorze enfants. Il est enseignant d’anglais et travaille à Libreville. Il a été Secrétaire de la Fondation Raponda Walker, consultant littéraire à Gabon Télévision, président de la résidence d’écriture Missonu. Grand prix littéraire d’Afrique Noire 2008 décerné par l’Adélf (Association des écrivains de langue française) dirigée par le Pr Jacques Chevrier. Grand prix du président de la République Gabonaise 2013, grand prix Ahmed Baba de Bamako 2016.

Jean Divassa Nyama a écrit tous ces livres pour informer son frère jumeau décédé à la naissance pour qu’il soit au courant des réalités vécues en Afrique. « Oncle Mâ » (Ed. La pensée Universelle 1991 Paris, 157 pages). C’est une tautologie faite par un enfant qui ne savait pas que mâ signifie Oncle en Ypunu.  Il a appelé son oncle Mâ, c'est-à-dire Oncle. Ce roman traite le sujet d’un vieux qui est tombé malade au village. Il a été invité par sa fille en ville pour subir les soins de santé.  Quand il s’est rétabli, il est resté avec les siens pour leur prodiguer des sages conseils avant de repartir pour le village reprendre ses activités quotidiennes.

« La Vocation de Dignité » (Ed. Ndze 1997 Libreville, 219 pages) est le parcours spirituel d’une petite fille qui est devenue une religieuse en dépit de la pesanteur de la culture Ypunu qui veut qu’une femme doit se marier et faire les enfants.

« Le Voyage de l’Oncle Mâ » (Ed. Ndze 2001 Libreville, 217 pages). C’est un roman qui retrace les différentes localités traversées par Oncle Mâ au cours de son voyage en décrivant chacune d’elle avec sa culture, sa langue et ses paysages avec les différents modes de transport utilisés et l’activité de ses habitants.

 « Le Bruit de l’Héritage » (Ed. Ndze 2001 Libreville, 273 pages).  C’est un roman qui évoque le déguerpissement du village de Mouile parce qu’on a voulu faire le prolongement de l’aéroport de Botiboure.  Les populations de Mouile ont refusé de voter Mouviossi un député ; un repris de justice que les politiques ont voulu leur imposer pour qu’il les représente à L’Assemblée nationale. 

 « Opumbi » (Ed. Ndze 2010) traite de la problématique de l’inceste.  Un père, jeune fonctionnaire, tombe amoureux de sa propre fille qu’il compare à son épouse.

 « Le Roi de Libreville » (Ed. Ndze 2011 Libreville, 123 Pages).  Pa’ a toujours vécu au village,  il ignore tout de Libreville, inquiet pour sa fille qui n’est pas rentrée, il décide de partir à sa recherche. Il va arpenter les quartiers les plus insolites. Du Pk5 à Lalala, Du Mausolée Léon Mba aux broussailles du campus peuplé des voyous, il va découvrir les bas-fonds, mais aussi le meilleur d’une capitale qui n’aura plus de secret pour lui. En une nuit, il devient le Roi de Libreville. 

« Regards sur la colonie » (Ed. Ngo Libreville 2016, 120 pages). Il retrace le point de vue des Français et des Gabonais par rapport à la colonisation. Certains colons n’étaient pas d’accord avec les brutalités que d’autres colons infligeaient aux autochtones.  C’est un regard croisé entre les colons et les colonisés.

« Le Nganga Blanc » Nouvelle in Je suis vraiment de bonne foi (Ed. Ndze 2000). Elle a été publiée dans un recueil de nouvelles collectives. Elle raconte l’histoire d’une fille qui fait visiter son père la maison du Dr Albert Schweitzer.

« Le Jour se lève sur Ossengué » in recueil des nouvelles des pays bantous et d’ailleurs (Ed. Ndze 1998). Cette nouvelle raconte les difficultés rencontrées par un homme polygame qui n’arrive pas à gérer son foyer. Deux Trilogies de Jean Divassa Nyama sont traduites en Arabe par la GEBO (General Egyptian Book Organisation) La Calebasse (Le Voyage d’Oncle Mâ, La Vocation de Dignité et Le Bruit de l’héritage) en 2010 et L’Amère Saveur de la Liberté (La Révolte 1904-1908, La Guerre 1909 et la Paix des Braves 1907-1913) en 2019 au Caire en Egypte. A paraître, « Doulombili » (éd. Ngo. 2021 Pages 353 pages).

Aubin Banzouzi

Légendes et crédits photo : 

Photo:Jean Divassa Nyama

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