Livres: Mon labyrinthe de Destinée Doukaga en librairie.

Vendredi 24 Octobre 2014 - 11:45

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Destinée Doukaga vient de rejoindre le giron des écrivains congolais avec la publication chez edilivre de « Mon labyrinthe », une autobiographie  présentée  et dédicacée le 21 octobre à Brazzaville. C’était en présence de Rosalie Kama Niamayoua présidente du forum des femmes éducatrices d’Afrique.

Mon labyrinthe  retrace l’itinéraire de  Destinée  Doukaga depuis son adolescence jusqu’à son entrée à l’université. La singularité de l’aventure de l’auteur est marquée par sa condition d’orpheline. N'ayant pas connu son père, elle perd aussi sa mère très tôt, la laissant dans la précarité la plus absolue. Elle a dû se tirer d’affaire avec l’assistance d’un certains  nombres de personnes, mais également avec l’opiniâtreté et la volonté de réussir. Car ayant très tôt compris qu’elle pouvait compter sur sa propre détermination.

« C’est un écrit de formation dans la mesure où elle relate l’aventure scolaire absolument brillante de l’auteur, en partant de l’aventure de son apprentissage de la vie et cette aventure qui se fait également dans le cadre de l’apprentissage de la littérature ». a précisé André Patient Bokiba qui en a fait la critique.

« Également on peut esquisser les rapports avec les jeunes hommes dans un contexte de notre pays où souvent le harcèlement sexuel ou bien les turbulences de l’adolescence viennent à bout des projets des jeunes filles. On trouve la dedans aussi un certain nombre de phrases qui définissent l’attitude de cette jeune écrivaine avec la question de Dieu », a-t-il poursuivi.

On trouve au long des 100 pages de cet ouvrage l’omniprésence de l’absence de sa mère dans le récit où l'on retrouve souvent la tentation de suicide, mais la naratrice a su le surmonter.  A travers la couverture de Mon labyrinthe on trouve  un parcours tortueux semé de méandres, on se retrouve parfois au point de départ, faute de réussir mais il ya également cette photo faite au lieu de résidence  de l’auteur qui montre sa possibilité de dépasser tout cela.

Le labyrinthe est au début du livre et aussi l’avant dernier mot du livre, mais dans un sens positif. L’auteur pense et prépare un roman qui sera cette fois-ci plus fictionnel. Estimant que ce labyrinthe n’est pas terminé, mais il promet des tonalités plus heureuses.

L’acte d’écrire constitue pour Destinée Doukaga une forme d’exutoire.  Elle écrit pour respirer, purger la pression de la précarité, de la misère qu’elle ressent en elle. Une façon de se purger intérieurement mais également une façon de témoigner pour les autres. Le public qu’elle vise à travers son texte fortement autobiographique est celui représenté par les jeunes filles. Elle souhaite qu’elles lisent le livre pour comprendre que l’on peut réussir à force d’effort et d’opiniâtreté.

« Je félicite Destinée, ses écrits sont remarquables et je pense que dans la vie, si on n’a pas de modèle et d’objectif à atteindre, on  ne va nulle part. A partir de ce moment on peut mettre en œuvre toute son énergie pour y arriver. Comme elle a eu à le dire je n’ai jamais cherché à savoir ce qu’était sa vie. Mais comme elle est rentrée dans la mienne je l’ai adopté et j’essayais de la suivre pendant sa formation. Pour lui montrer que toute ses demandes n’étaient pas vaines lorsqu’elle a soutenu son mémoire d’ingénieure, je m’étais déplacée. C’est pour dire que les modèles peuvent être loin, mais lorsqu’ils sont prês il faut s’en approcher », a confié Rosalie Kama Niamayoua, marraine de la jeune écrivaine.

Destinée Doukaga est née en octobre 1983 à Dolisie où elle a fait une partie de ses études, avant de se rendre à Pointe Noire et Brazzaville. Mon Labyrinthe est son premier ouvrage publié.

Hermione Désirée Ngoma