Loi sur les Hydrocarbures : les réserves des ONG internationales

Samedi 18 Janvier 2014 - 14:50

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Le renforcement du contrôle et des droits de l’État congolais lors des cessions des titres pétroliers a constitué l’une des innovations du texte discuté à l’Assemblée nationale, mais Global Witness s’est dit convaincu de la nécessité pour le pays d'accentuer la surveillance des activités des compagnies pétrolières en RDC.

 La nouvelle loi, pour elle, doit absolument empêcher l’éclosion de scandales dans le secteur pétrolier. En effet, il faut éviter de sombrer dans le désordre comme celui qui a émaillé l'évolution de l'industrie minière en RDC. L’ONG internationale a insisté sur la nécessité d’instaurer une véritable transparence dans la signature des contrats. Or, a-t-elle poursuivi, le système promu par la nouvelle loi encouragerait davantage l’opacité dans l’attribution des droits pétroliers. Elle a affirmé craindre que l’État soit tenté de ne pas communiquer les contrats pétroliers et l’identité des propriétaires réels des licences pétrolières.

Conformément à la norme Itie, ce genre d’informations ne peut plus être occulté dans la présentation du rapport sur les industries extractives, à savoir les mines, les hydrocarbures et l’exploitation forestière. En refusant d’apporter les amendements nécessaires à cette loi, la RDC ouvre une grande porte à la corruption. Cette carence de transparence aboutirait, à en croire Global Witness, à des situations déplorables comme le forage dans les parcs nationaux et les sites du patrimoine mondial du Congo. Il est nécessaire aussi, a-t-elle ajouté, que les autorités congolaises consultent les populations pour connaître leurs attentes sur cette question d’intérêt majeur pour le pays.

Laurent Essolomwa