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L’oisiveté des jeunes, un vice pour la société !

Samedi 13 Janvier 2018 - 18:07

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Plus les  jeunes sont oisifs, plus ils ont tendance à commettre des actes inciviques de toute nature.  D’où l’impérieuse nécessité de créer diverses occasions de leur insertion socio-économique et socio-professionnelle. Le constat est que l’oisiveté pousse la jeunesse à se livrer aux actes de viols, de vol et de braquages, bref au banditisme de grand chemin.

Quand ils sont oisifs, les jeunes se constituent en petits groupes et occupent certains lieux aux heures tardives pour réfléchir sur des actions reprochables à mener. Ils visionnent des vidéos portant sur la violence et les horreurs. À Pointe-Noire, par exemple, quand on passe à côté des vendeurs des CD et autres supports musicaux au Grand-marché aux environs de 18 h ou 20 h, on les voit devant des postes téléviseurs pour acclamer tel ou tel pseudo-prédicateur, tel ou tel musicien ou encore tel ou tel acteur d’un film d’horreur jusqu’aux heures tardives. Après, on ne sait pas  exactement ce qu’ils feront au milieu de la nuit.

Oui, l’un des moyens pour combattre l'oisiveté des jeunes est la campagne de conscientisation et de moralisation. Mais cela  n’est pas suffisant. Car ne dit-on pas que « ventre affamé n’a point d’oreilles »? C’est pourquoi, la piste qui pourrait, nous l’espérons bien, mettre définitivement fin à ce fléau est leur insertion socio-économique et socio-professionnelle. Se trouvant dans cet état, ces jeunes sont prêts à accepter toute mauvaise orientation qui leur est proposée. Ils sont facilement cooptés pour se constituer en petits groupes de malfaiteurs. D’où la nécessité d’ouvrir, dans des quartiers populaires, des ateliers de certains métiers comme la couture, la menuiserie, la coiffure, la mécanique, la cordonnerie, la maçonnerie, la conduite, la plomberie, la sérigraphie, la décoration qui sont, d’une part, une vraie et saine occupation pour ces jeunes et, d’autre part, les préparent à leur auto-prise en charge.

Un habitant du quartier OCH, à Pointe-Noire, éprouve toujours de la peur pour ces jeunes oisifs qui, le plus souvent, occupent les bords des rails aux heures tardives. « S’ils avaient des occupations saines, ces jeunes rentreraient  chez eux tout fatigués et ne pouvaient plus occuper ces endroits à ces heures-là. C’est parce qu'ils e ne font rien le jour qu'ils commettent des gaffes la nuit », s’indigne cet homme.

Parmi les maux susceptibles de gâcher la vie d’un jeune, estiment de nombreux observateurs, il y a l’oisiveté. Un jeune oisif est plus enclin à poser des actes de vandalisme que de bienséance. « L’oisiveté est la mère de tous les vices », nous apprend un adage populaire. Cela en dit long car dans cette situation, le jeune apprend facilement à causer du tort à autrui. 

Il devient urgent que s’ouvrent dans les quartiers populaires de nos villes des ateliers et centres d’apprentissage des métiers qui sont l’un des moyens efficaces pour mettre fin à cette oisiveté qui gagne de plus en plus la jeunesse. Car un jeune trop oisif est une bombe à retardement, capable de participer à n’importe quelle entreprise de destruction sociale.

 

Faustin Akono

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Édition Quotidienne (DB)

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