Lutte antiterroriste : l’Algérie accueillera une conférence de haut niveau sur le financement du terrorisme

Mardi 10 Février 2015 - 15:15

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L’annonce en a été faite le 8 février par le ministre délégué chargé des affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel, au cours d’une rencontre avec les ambassadeurs des pays de l’Union européenne (UE).

Abdelkader Messahel a précisé que, cette conférence se penchera sur l’élaboration d’un projet de protocole additionnel à la convention sur le terrorisme qui sera soumis aux Nations unies. Il a en outre rappelé que la tenue de cette conférence a été décidée par le sommet du Conseil de paix et sécurité de l’UA qui s’est tenu en septembre dernier à Nairobi, au Kenya.

Le ministre délégué a souligné, à cet effet, que la lutte antiterroriste  constitue un « axe majeur » de la diplomatie algérienne, car a-t-il dit, le retour à la stabilité et à la sécurité est « un impératif pour la relance du développement économique et social et pour la consolidation des processus de démocratisation en cours dans nos pays ».

Lors de cette rencontre, qui s’inscrit dans le cadre des échanges réguliers entre l’Algérie et les pays de l’UE, Abdelkader Messahel a évoqué, par ailleurs, les derniers développements de la situation dans la région du Sahel et du Maghreb.

Il a, ainsi, rappelé le rôle que joue l’Algérie, en sa qualité de chef  de file de la médiation internationale pour le règlement de la crise au Mali, précisant, à ce propos, qu’ « un règlement, pour être durable, doit préserver l’unité et l’intégrité territoriale du pays et définir les règles d’une gouvernance rénovée à même de relancer le développement économique et social du pays ».

Le ministre délégué a rappelé également les efforts en cours de la médiation pour « circonscrire la tension qui prévaut actuellement au nord  du Mali et préparer sereinement la reprise du dialogue intermalien à Alger, dans les jours à venir, afin de finaliser l'accord de paix soumis aux parties pour enrichissement et amendement ».

S’agissant de la crise libyenne, il a souligné que « l’Algérie, à la demande des frères libyens, déploie des efforts pour rapprocher les points de vue des parties et préparer les conditions d’un dialogue inclusif, à l’exclusion des groupes terroristes reconnus en tant que tel par l’ONU ».

L’objectif, a-t-il dit, est de « parvenir à une solution politique consensuelle qui préserve l’unité, l’intégrité territoriale du pays et la cohésion du peuple libyen et ouvre la voie à la mise en place des institutions chargées de gérer la transition ».

À cet effet, il a indiqué que l’Algérie « est en contact avec des pays partenaires, aussi bien de la région que du monde, notamment les pays du voisinage, le Qatar, les Emirats Arabes Unis, la Turquie, les États-Unis, la France, le Royaume-Uni, l’Italie et la Russie, pour forger un consensus sur les contours d'une solution politique inter libyenne négociée de sortie de crise ».

Le ministre délégué a relevé, par la même occasion, que l’Algérie « soutient les efforts du représentant spécial de l'ONU pour la Libye, Bernardino Leon, avec qui la concertation est permanente ».

Abdelkader Messahel a également évoqué la situation au Sahara occidental, en relation avec la prochaine tournée dans la région de l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU, Christopher Ross.

Il a réitéré, à cet égard, le soutien de l’Algérie au secrétaire général de l’ONU et son envoyé personnel dans leurs efforts en vue de « parvenir à une solution politique mutuellement acceptable par les parties au conflit, le royaume du Maroc et le Front Polisario, qui pourvoit à l'autodétermination du peuple du Sahara occidental conformément aux résolutions pertinentes de l’ONU ».

Les pays voisins, a-t-il informé, se retrouveront jeudi prochain à N’Djamena, au Tchad pour poursuivre leur concertation sur la crise libyenne.

 

Yvette Reine Nzaba