Lutte contre Boko Haram : les pays du lac Tchad planchent sur la question

Le sommet a réuni les chefs d’Etat du Nigeria, du Cameroun, du Tchad, du Niger, du Bénin et de la Centrafrique. Elle faisait suite à celui consacré à la lutte contre Boko Haram auquel avaient pris part les chefs d'Etat et de gouvernement de la région du lac Tchad en fin novembre, à N'Djamena. « La réunion d'aujourd'hui est la continuation de nos efforts conjoints pour faire face aux défis majeurs en matière de sécurité dans notre sous-région », a déclaré le président nigérian, Muhammadu Buhari, qui a, en outre, indiqué que la rencontre d’Abuja est la concrétisation de l’engagement des pays participants à la lutte contre l'«ennemi commun, Boko Haram, et le rétablissement de la sécurité et d’une paix durable » dans la sous-région.

Lors de leur sommet de novembre, les dirigeants de la zone du lac Tchad avaient mis l'accent sur la nécessité de changer de stratégie dans la lutte contre Boko Haram, face à la recrudescence de ses attaques, a-t-il rappelé. Et de souligner : « Cela était nécessaire en raison de la résurgence des attaques, notamment contre les militaires, et des enlèvements de civils contre rançon à travers nos frontières, perpétrés par Boko Haram avec le soutien de terroristes internationaux qui ont infiltré notre région ».

Au cours de ce sommet, le rapport d'une commission mise en place lors de la réunion de novembre a été examiné. Dans un communiqué rendu public à la fin de la rencontre, les participants ont « renouvelé leur engagement à lutter contre les terroristes de Boko Haram avec l'objectif de mettre un terme définitif à l'insurrection ». Ils se sont engagés à fournir une aide à la population touchée par la violence « dans la limite des ressources disponibles » et ont demandé à leurs partenaires internationaux de fournir une assistance supplémentaire à la Force multinationale mixte qui combat Boko Haram. Cette force régionale regroupe des militaires du Nigeria, du Niger, du Tchad, du Bénin et du Cameroun.

Depuis juillet, les attaques de Boko Haram contre les bases militaires de la région du lac Tchad se sont multipliées. En novembre, des jihadistes ont attaqué une base dans le village nigérian de Metele, près de la frontière avec le Niger, tuant au moins quarante-quatre soldats. Les survivants ont cependant évalué à plus de cent, le nombre de tués.