Lutte contre Ebola : la mission de l’ONU ouvre ses portes à Accra

Mardi 30 Septembre 2014 - 11:00

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La Mission des Nations unies pour la lutte contre Ebola » (UNMEER), s’est installée dans la capitale ghanéenne au moment où l’épidémie qui continue sa progression et à faire des victimes en Afrique de l’ouest a déjà franchi le cap de 3000 morts.

L’unité spéciale sanitaire mise en place par les Nations unies pour gérer la crise provoquée par l’épidémie de fièvre hémorragique à virus Ebola s’est donnée cinq priorités : enrayer l’épidémie, traiter les personnes infectées, assurer les services essentiels, préserver la stabilité et empêcher de nouvelles épidémies.

Dirigée par l’Américain Anthony Banbury, cette mission  a entamé son travail alors même que les Etats-Unis poursuivaient leur déploiement dans la région touchée de contingents estimés à quelque 3.000 militaires qu’ils ont promis envoyer en Afrique de l’Ouest pour aider à lutter contre le virus à Ebola. Il s’agit de la plus vaste opération militaire américaine en Afrique depuis le retrait des Américains de Somalie en 1993.

Les premiers détachements des forces américaines ont été déployés à Monrovia, au Libéria. Elles doivent former jusqu’à 500 travailleurs de santé par semaine; construire 17 établissements de soins de santé de 100 lits chacun dans la région; distribuer des trousses de soins de santé à 400.000 ménages, dont 50.000 que l’Agence américaine pour le développement international (USAID) offrira au Libéria cette semaine.

Selon le dernier bilan de l’Organisation mondiale de la santé rendu public le samedi 27 septembre, sur un total de 6.553 personnes atteintes, 3.083 sont décédées. Les experts de l’OMS ont toutefois averti que les nouvelles données ne reflétaient pas entièrement l’ampleur de l’épidémie puisque de nombreuses victimes ont peur des hôpitaux alors que d’autres n’y sont pas admises en raison d’une saturation des structures.

La communauté internationale mise actuellement sur des vaccins expérimentaux dont des milliers de doses pourront être disponibles début 2015 pour stopper la progression du fléau. En attendant ces vaccins, les organisations internationales, les institutions financières et certains États se mobilisent pour combattre le virus Ebola. Le Fonds monétaire international (FMI) par exemple a approuvé récemment une enveloppe supplémentaire de 130 millions de dollars en faveur des trois pays les plus touchés par cette épidémie de fièvre hémorragique : Guinée, Liberia et Sierra Leone. Ces pays bénéficient déjà de plans d’aide du FMI.

Lors de l’annonce de cette aide, la directrice générale du FMI, Christine Lagarde, a déclaré que son organisme allait travailler avec les responsables régionaux afin de contenir l’épidémie rapidement et d’aider à la reconstruction économique. Quant aux responsables de la Banque mondiale, ils avaient fait savoir quelques jours plus tôt  que leur institution faisait désormais passer son aide aux pays affectés par l’épidémie de 230 à 400 millions de dollars.

Nestor N'Gampoula