Lutte contre Ebola : le Congo arme ses prestataires de santé

Mercredi 1 Juillet 2015 - 17:18

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Dans le cadre de la mise en œuvre de son plan national de prévention et de préparation à la riposte contre la maladie à virus Ebola, le gouvernement congolais a lancé, le 1er juillet, en partenariat avec l’Unicef et la Fondation SNPC, la formation des prestataires de santé sur cette pandémie

 

La formation dont le coup d’envoi a été donné officiellement à Brazzaville, se déroulera simultanément dans la ville capitale, à Pointe-Noire et dans la Cuvette-Ouest. Le but étant de renforcer les capacités des prestataires de santé en matière de prise en charge des cas de maladie à virus Ebola, de communication et d’hygiène. Au cours de ces ateliers, les participants recevront des enseignements à trois niveaux. Le premier niveau, destiné aux médecins, aux infirmiers, aux techniciens de laboratoire, ainsi qu’aux agents d’hygiène et de surveillance épidémiologique, est consacré à la prise en charge des cas suspects ou confirmés dans les formations sanitaires. Le deuxième niveau concernera les équipes multidisciplinaires de contrôle et de détection des cas aux frontières. Enfin le troisième, dit communautaire, est réservé à la sensibilisation sur la maladie à virus Ebola et au suivi d’éventuelles personnes-contacts dans les communautaires.

Le représentant de l’Unicef au Congo, Aloys Kamuragiye, a rappelé que les acquis par les prestataires de santé suite à ces formations leur permettront d’avoir confiance en eux-mêmes. Ceci pour non seulement prévenir cette maladie, mais aussi pour ne pas accéder à la panique lorsqu’il s’agira, en cas de nécessité, de prendre en charge les malades ou ceux qui ont succombé à la maladie. « Je saisis cette occasion pour inviter tous les acteurs du développement du Congo à apporter leur contribution à la prévention ainsi que la préparation à la riposte contre ce fléau car la maladie à virus Ebola est comme l’épée de Damoclès suspendue au-dessus des pays africains», a-t-il invité.

De son côté, le secrétaire général de la Fondation SNPC (Société nationale des pétroles du Congo), Pascal Itoua Oyona, est revenu sur la position géographique du Congo qui est un pays de transit. « Nous passons ce jour à une phase très opérationnelle. La Fondation s’en réjouit particulièrement car l’une de ses vocations est de répondre présente aux nécessités de santé publique chaque fois que les circonstances le commandent et que ses moyens financiers le lui permettent », s’est-il réjoui.

« La menace d’éclosion d’une épidémie importée ou interne est bel et bien réelle »

Présidant la cérémonie d’ouverture, le directeur du cabinet du ministre de la Santé et de la population a rappelé que le pays ne devrait pas baisser la garde même si jusque-là il n'a été enregistré aucun cas de maladie. « La menace d’éclosion d’une épidémie importée ou interne est bel et bien réelle. Le Congo a déjà été confronté à quatre reprises à la maladie à virus Ebola, et le bilan en vies humaines a été lourd. Chaque fois, notre pays a réussi à contrôler et à éradiquer cette épidémie grâce à la détermination du gouvernement et des professionnels de santé », a fait savoir Jean Philippe Gakosso.

La seule arme efficace dont on dispose présentement reste la prévention. C’est ainsi, qu’il a exhorté les participants à accorder une attention particulière à cet atelier, destiné à fournir des armes nécessaires de prévention et la prise en charge des cas déclarés. « Avec l’organisation des 11es jeux africains en septembre dans notre pays, la mise en œuvre du plan de préparation et de riposte à l’épidémie d’Ebola revêt un caractère important pour le gouvernement qui a la responsabilité d’assurer la protection des populations et de toutes les nombreuses délégations africaines attendues », a conclu le directeur de cabinet.

Rappelons que l’Unicef, la SNPC et le ministère de la Santé avaient signé le 9 janvier à Brazzaville une convention de partenariat dans le cadre de l’accélération de la préparation à la riposte contre la fièvre hémorragique à virus Ebola. À travers cet accord, la SNPC s’était engagée à apporter, par le biais de sa fondation, une somme de 102 millions FCFA. De son côté, l’Unicef, devrait apporter son expertise et son soutien dans la mobilisation des partenaires en vue de la mise en œuvre du plan de contingence élaboré par le Congo.

 

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Remise des kits de prévention ; une vue des participants ; crédit Adiac

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